Il y a deux Paul Newman : l'ornement et l'orphelin. L'ornement ne cesse de s'agiter, et l'orphelin, le vrai cœur de moi-même, tente désespérément de suivre, de trouver l'ouverture pour enfin lever la main et crier haut et fort : " Reprends-moi avec toi " .
Être une star, ça bousillé la vie de vos enfants.
Nous étions deux ploucs de province convaincus que ce qu'ils avaient à dire était terriblement important puisque c'était la première fois qu'ils le formulaient à haute voix.
Je n'ai jamais pris plaisir à jouer, à monter sur scène et à me lancer. Ce que j'appréciais,, c'était le travail préparatoire : observer, entrer dans le détail, construire le personnage.
La guerre ne m'avait pas changé; (...) Je n'avais pas ressenti de danger, je n'avais pas l'impression d'en sortir grandi ni mûri. Je l'avais vécu comme une averse passagère, rien de plus
La salle à manger, c'était aussi l'endroit où, lui et moi, on se tapait la tête contre les murs. Littéralement. On faisait ça en cachette, jusqu'à ce que nos parents remarquent le creux dans la cloison. Il faut dire qu'on n’y allait pas de main morte ; on se connaît tellement fort que le plâtre s'effritait sous la tapisserie. On a du bien se bousiller la cervelle. C'était notre mur des lamentations à nous.
Paul Newman, l'icône sexuelle, est une pure invention qui n'existe que dans l'esprit du scénariste; je me contente de l'interpréter.
Des années plus tard, alors que ma carrière commençait à décoller, j'aurais pu me faire passer pour goy en changeant mon nom pour devenir le nouveau Tony Curtis (né Bernard Schwartz). Un nouveau Kirk Douglas ( alias Issur Danielovitch) .(…) J'aurais pu éradiquer ma judéité, effacer purement et simplement toute trace de cette origine qui m'avait causé tant de soucis mais j'ai préféré relever le défi de réussir sous mon vrai nom, de le brandir comme un emblème.
Moi, par nature, je n'étais rien. Je n'étais pas un séducteur. Je n'étais pas un sportif. Je n'étais pas un intello. Je n'étais pas un meneur d'hommes. J'évaluais les choses à l'aune de ce que je n'étais pas. Je sentais en moi une lacune impossible à combler, à sonder, à comprendre. Je n'y pigeais rien. Je ne pigeais pas le message.
C'est quelqu'un d'instable, mais qui se surveille constamment, qui ne se relâche pas.
Tom Cruise