Urbanisme : la parole citoyenne

Cet ouvrage, issu d'une thèse de sociologie, vise à définir l'apport des citoyens à l'élaboration des politiques urbaines, afin d'opposer des arguments aux conceptions élitistes de la démocratie et de légitimer le recours à la participation citoyenne.

La participation à un mouvement social requiert de multiples compétences susceptibles d'être investies dans les dispositifs participatifs. Les individus acquièrent également des connaissances politiques et des savoirs pratiques en s'impliquant dans ces instances de participation.

La question finalement posée, qui appelle une réponse politique, est celle de la localisation du "curseur" dans l'intégration des savoirs citoyens à la décision: jusqu'où veut-on aller dans le partage des savoirs et du pouvoir dans la gestion publique locale ?

Lorsque le savoir technique est mis en débat, les savoirs citoyens peuvent aussi être une source d'innovation sur la mise en forme des projets.

La distinction de chaque type de savoir et de ses effets apporte ainsi de nouveaux arguments qui contredisent les théories élitistes de la démocratie.

En Europe, les dispositifs participatifs reproduisent un "cens caché", analysé par Daniel Gaxie dans le cadre des élections au suffrage universel: la position sociale et le niveau d'instruction sont les principaux facteurs d'exclusion du champ politique.