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Critique de marina53


Un grand merci à Babelio et aux éditions Sonatine...

Dans un futur pas si lointain... La Crise a mise à mal la société américaine, autant du point de vue économique que social ou sociétal. Pour protéger les valeurs américaines et se préserver de l'invasion asiatique, le gouvernement a instauré le PACT (Preserving American Culture and Traditions Act ou Loi sur la sauvegarde de la culture et des traditions américaines), installant un certain climat de méfiance notamment envers ceux qui critiquent cette loi, réduisant les libertés individuelles et allant même jusqu'à retirer les enfants dont les parents sont suspectés de manquer à leur devoir. Noah, à 12 ans, n'a jamais connu la Crise et n'a aucune idée du monde tel qu'il était avant, excepté ce qu'il a pu en lire dans les livres, le gouvernement ayant bien pris soin de détruire tous les ouvrages inutiles, inadaptés ou périmés. Aujourd'hui, le garçon vit seul avec son père, sa mère, d'origine asiatique (une Kung-POA comme les appelaient certains enfants) a quitté, du jour au lendemain, le domicile conjugal, il y a 3 ans de cela. Soi-disant à cause des émeutes qu'elle aurait provoquées. Il n'en sait pas vraiment plus, son père lui ayant interdit de parler d'elle. Mais, un jour, alors que, depuis quelques mois, de drôles de canulars dirigés contre le PACT ont lieu ici ou là, il reçoit une lettre. Une lettre adressée à Bird, comme sa mère l'appelait, avec juste un page recouverte sur les bords de croquis de chats. Certain que cette dernière veut renouer avec lui, il va tout faire pour tenter de la retrouver...

Suite à la Crise qui a mise à mal son économie jusqu'ici florissante, les États-Unis ont instauré des lois liberticides et prôné un certain américanisme, condamnant tout réfractaire à ce système. Noah, alias Bird, n'a connu que ce monde aseptisé et peine à comprendre les raisons qui ont poussé sa mère, la poétesse, Margaret Miu, à disparaître du jour au lendemain. Sa famille déchirée, sa meilleure amie, Sadie, enfuie de sa famille d'accueil, il espère pouvoir retrouver la trace de sa mère, sans savoir qu'il va découvrir une toute autre facette de son pays. Si l'intrigue de départ est de plus captivantes, les promesses ne sont, malheureusement, pas tenues. Si Celeste Ng nous plonge dans un futur pour le moins plausible, elle n'en décrit que les contours sans réussir à nous immerger totalement. Si elle aborde, habilement, le racisme anti-chinois, les enlèvements d'enfants, les réseaux clandestins, la poésie comme moyen de rébellion ou encore le pouvoir des mots, elle n'y met pas assez de fougue, d'audace, de rage. La galerie de personnages, bien que touchante, s'avère trop lisse.
Une légère déception au vu du sujet prometteur...
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