AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de GuillaumeTM


Nietzsche, une fois de plus, part en guerre contre les idoles éternelles, celles qui masquent de leur taille imposante la réalité du monde.

Il commence par s'en prendre à Socrate, à qui il reproche de considérer la vie comme une longue maladie, d'être l'initiateur d'une dégénérescence de la pensée en étouffant les instincts sous le vernis de la rationalité avec cette équation : « raison = vertu = bonheur » et d'instruire son adversaire à l'aide de la dialectique (maïeutique) en lui démontrant par-là même que celui-ci n'est pas un "crétin".

Il expose aussi ses griefs contre les philosophes pour leur absence de sens historique, leur croyance en l'être parce qu'en cherchant, ils nient complètement les sens qui nous induisent en erreur quant à la réalité. Nietzsche prétend que ce ne sont pas les sens qui nous mentent, c'est ce que nous faisons de leur témoignage, l'interprétation que nous en faisons. Nous devons faire confiance à nos sens et écarter toute métaphysique, toute théologie, toute psychologie et toute épistémologie.

Leur seconde erreur est de croire à la volonté comme cause. Ainsi, ces deux erreurs leur masque la réalité du monde, ce qu'il appelle « une illusion d'optique et de morale.

Puis, il en remet une couche sur l'Église chrétienne qui fit « la guerre à la passion » en castrant les instincts naturels de l'être humain et donc, par cet anathème, dévalorise la vie.

Nietzsche prétend que le libre-arbitre a été crée de toute pièce par les théologiens afin de rendre l'être humain responsable de ses actes et de son existence, à des fins de châtiment.

Il réutilise, ensuite, certaines idées déjà formulées dans la « Généalogie de la morale » et attaque l'esprit allemand de son époque puis il s'en prend à certains noms célèbres de la littérature comme George Sand, Rousseau, Renan, Sainte-Beuve...

Pour conclure, on se rend compte de sa grande érudition littéraire, de même, au regard de certains passages, c'est ici que son expression « philosopher à coup de marteau » prend vraiment tout son sens.
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}