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Critique de chartel


Dans "Par-delà bien et mal", Nietzsche n'y va pas avec des pincettes. Sa critique du principe démocratique d'égalité l'amène à prendre des positions très radicales qui pourraient heurter certains esprits humanistes. Cette critique serait (il s'agit de mon interprétation) une suite logique des principes chrétiens de pitié et de charité. En effet, pour se préserver du dégoût de la vie et ne pas sombrer dans un pessimisme incurable, les hommes se cachent de la vérité à travers ces principes définis comme bons. On comprend ainsi pourquoi les hommes sont faux et inconstants. L'égalité n'est qu'une illusion, le cache-misère d'un monde qui avance par ce que Nietzsche appelle la volonté de puissance. Il y a des êtres, qu'il appelle « aristocratiques », cherchant à s'épanouir par une oppression sur d'autres êtres, de loin les plus nombreux, cherchant eux à se soumettre à de grands chefs, à des maîtres tout puissants. Joli tableau n'est-il pas ?
Mais ses aphorismes les plus stimulants sont ceux traitant d'une sorte de relativisme : toute théorie n'étant qu'interprétation, même les lois scientifiques, il n'y a alors aucune vérité durable et immuable. Et comme, de surcroît, nos sens sont trompeurs, ils ne peuvent nous donner les clés d'une vérité souveraine. Et il n'hésite pas aussi à nous mettre en garde sur les vérités qu'il nous enseigne : ce sont ses vérités du moment, elles ne le seront plus une fois couchées sur le papier.
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