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Critique de Titania


Il est difficile de faire plus « mauvais genre » que le sulfureux Lovecraft, vous ne trouvez-vous pas ?
Je vous sens inquiets, rien qu'à l'évocation de ce nom qui ouvre sur un monde de ténèbres...

Cette BD racontant la vie du maître de l'horreur en littérature, un authentique précurseur, m'est arrivée un beau jour dans ma boîte aux lettres résultant de la dernière opération Masse Critique.

On pourrait s'attendre à découvrir la vie d'un fou complètement borderline, raccord avec son oeuvre, or c'est tout le contraire qu'on peut lire dans cette biographie, faite par un passionné. A vrai dire, je ne m'étais jamais posée la question du bonhomme, en lisant ses nouvelles. Alors je suis ravie d'avoir appris quelque chose.

Tous les amateurs connaissent Charles Dexter Ward, Cthtulu et quelques autres histoires d'épouvantes assez gothiques dans une langue alambiquée, pleine de créations linguistiques, le souci de suggérer l'indicible et susciter l'effroi. L'horreur, c'est tout un art !

Ce fils spirituel d'Edgar Poe, plus ou moins père de Stephen King, a vécu une existence plutôt tranquille, bourgeoise et conventionnelle sur la côte Est des États Unis, avec ses tantes protectrices et des amis fidèles. C'est ce que nous racontent les auteurs. Lovecraft a eu du mal à se faire publier, mais c'est assez classique dans la vie d'un écrivain, surtout quand celui-ci répugne à dactylographier ses textes. Sa vie sociale était largement moins tumultueuse que celle d'Edgar.

Le dessin très classique nous montre un petit monsieur terne et courtois, très travailleur, qui contraste singulièrement avec son imaginaire évoqué en citations plus ou moins longues de son oeuvre. le fantastique s'accommode mal de l'image, du moins ce type de graphisme très rond et ces couleurs gentillettes, ainsi, les monstres de BD sont plus drôles qu'effrayants.

Après cette lecture on songe à retourner dans ses textes , tellement le contraste est saisissant entre l'homme et l'oeuvre.

J'ai l'impression que c'est l'objectif de cette collection que d'être une porte d'entrée vers un univers et je remercie l'éditeur et Babelio pour cette invitation à la lecture .






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