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Critique de bdelhausse


Sabina est une femme encore jeune et belle. Elle attire les hommes. Elle ment à son mari. Celui-ci est (elle le reconnaîtra finalement) davantage un père qu'un amant. Mais le lecteur l'aura vite compris. Par ailleurs, elle cultive tout autant une volonté de plaire aux hommes qu'elle croise qu'une franche culpabilité vis-à-vis de son mari, même si elle finit par lâcher prise.

Le style est fluide, mais il m'a manqué une tension, une dynamique. Entre les figures poétiques fort riches et bien tournées et la succession d'amants (le tout pudiquement décrit), je ne me suis pas senti attiré par le devenir de cette femme.

L'explication en termes quasiment psychanalytiques où Sabina est Anaïs Nin et le récit très autobiographique est niée par l'auteure. Elle veut que l'on voie dans ce livre une pure fiction. Impossible de juger et de faire la part des choses. Mais je ne me suis pas senti poussé, déstabilisé, bousculé par cette femme libérée (on est dans les années 1942-43) qui multiplie les amants et les paradoxes comportementaux en s'arrangeant pour que son mari ne se doute de rien. Il n'y a rien, dans ce petit opus, d'indécent, de crû, de novateur, de politiquement incorrect (le roman est écrit en partie en 1968).

Je tiens à dire que ma position aurait été la même si le personnage principal avait été un homme. D'ailleurs, comment aurait réagi la critique si le personnage avait été un homme, trompant allègrement sa femme et cultivant un sentiment de culpabilité?
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