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Critique de Seraphita


Chien du Heaume est une redoutable mercenaire de 24 ans. Elle parcourt les routes d'un sombre Moyen-Age en quête de ses racines. Trouvera-t-elle enfin son nom au fil de ses rencontres dans des contrées hostiles soumises à de rigoureux climats ?

J'ai lu ce premier roman de Justine Niogret dans le cadre du prix Cezam 2011. Il s'agit d'une oeuvre puissante, très bien écrite. le vocabulaire est riche et précis. Il renvoie à des termes techniques décrivant l'habillement des mercenaires et guerriers du Moyen-Age ainsi que leurs armes (par exemple : aiguillette, braies, broigne, chausses, cotes, …). Un lexique très détaillé est fourni par l'auteur à la fin du livre. le style de ce lexique est en total contraste avec le style général de l'oeuvre : si ce dernier se veut sérieux et parfois austère, le lexique est écrit avec beaucoup d'humour et d'ironie, ce qui, selon l'auteur, correspond plutôt à son style naturel.

Ce premier roman nous transporte dans le Moyen-Age sous l'angle de la fantasy, qui correspond à un genre que j'affectionne. Ici, l'incursion dans la magie reste discrète. Elle est allusive et se déploie sur un mode onirique. On croise des créatures étranges, telles la Salamandre, aux pouvoirs sans borne et malfaisants.

La violence est omniprésente au fil des pages : les combats s'accumulent avec son cortège de blessés, mais plus souvent de morts. Les descriptions des blessures et des combats sont crues, l'auteur ne nous épargne aucun détail. Les personnages ne sont pas présentés de manière manichéenne. On ne s'attache guère à Chien du Heaume : l'auteur nous la décrit comme disgracieuse, violente, mais aussi capable de passion. Les descriptions sont très réalistes et s'attachent beaucoup aux conditions climatiques : l'hiver est très rigoureux, le lecteur tremble de froid avec les personnages. Puis l'été se fait torride et la sueur coule à flot. Justine Niogret décrit très bien les écharpes de brumes qui entourent les guerriers et les bâtisses.

Parfois, les dialogues, qui deviennent monologues, sont trop ésotériques et on perd un peu le fil de l'histoire. Les guerriers s'interrogent, se questionnent, à l'image de Chien du Heaume qui veut donner un sens à sa vie en découvrant son nom. Sa quête lui fait rencontrer de multiples personnages auxquels elle s'attache.

Une oeuvre très juste, comportant de très belles descriptions, mais qui m'a paru un peu trop violente parfois.
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