AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Diabolau


Je ne vais pas être très gentil, aujourd'hui.
C'est ma première rencontre avec les livres de Justine Niogret, et sauf surprise, ça devrait a priori être la dernière.
Ma curiosité a été aiguillonnée pendant les 15-20 premières pages, mais a rapidement laissé la place au dépit, et j'ai vite réalisé que ce bouquin cumulait à peu près tout ce que je n'aime pas dans un livre.
- le style télégraphique avec des longues suites de phrases de 4 ou 5 mots commençant toutes par "Gueule-de-truie", "la cavale" (son autre nom), "Il", "La fille" ou "Elle".
Notons que ces deux personnages sont à peu près seuls pendant tout le roman, mais que l'autrice éprouve quand même systématiquement le besoin de préciser que c'est "son visage à lui", "son menton à elle", ou "ses mains à lui".
- le scénario complètement... comment dire ?... Quel scénario, au fait ? Bon, résumons : il a envie de la tuer comme tous les autres, mais elle a une boîte remplie de cendres et ça l'intrigue alors finalement il va l'accompagner. Mais il a quand même bigrement envie de la tuer. Mais il l'accompagne, la protège, même. Quand il n'essaie pas de la tuer. C'est l'amour vache, quoi. À la fin, il est déçu parce qu'il ne comprendra jamais pourquoi elle avait une boîte remplie de cendres (moi non plus, d'ailleurs). du coup, il est furax et il a encore plus envie de la tuer.
- le thème, l'intention de l'autrice, le message, ou que sais-je ? Y en a-t-il un ? Si c'est le cas, je ne l'ai pas vu, à part peut-être que si on élève un gamin en le torturant et en l'obligeant à tuer des gens, ça va pas faire un adulte super empathique ni équilibré, mais bon c'est beaucoup de bazar pour expliquer l'évidence. Et c'est pas la fin en apothéose de grand n'importe quoi qui a pu me consoler de tous les grands moments de solitude ressentis à la lecture de ce bouquin.
- La vulgarité. Alors qu'elle est de toute évidence parfaitement capable d'écrire à mots choisis, l'autrice opte délibérément pour le crade. Y en a à qui ça plaît, sans doute. Pas moi.
Alors, y a-t-il quelque chose pour sauver le soldat Niogret ? L'atmosphère, sans doute. Elle a certainement souhaité livrer une ambiance sombre, glacée, dégoulinante. Ça, y a pas à dire, c'est réussi : c'est glauquissime.
Mais rien de plus.
Commenter  J’apprécie          155



Ont apprécié cette critique (15)voir plus




{* *}