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Critique de RomansNoirsEtPlus


Comment commencer un roman des deux compères Linol et Nivard autrement qu'avec un verre de blanc partagé en toute complicité ?
L'un des deux complices, amateurs de bonne chair et d'un bon flacon pour l'accompagner, a rejoint depuis peu l'univers de l'insouciance éternelle.
Cette critique lui est donc dédiée.

Nos deux commissaires, Dumontel et Varlaud, dont la retraite bien méritée approche à grand pas, sont contactés par un vigneron corrézien de leurs amis. Michel Paillé vient en effet de découvrir dans ses vignes le corps mutilé d'un vieil homme. Si la brigade de gendarmerie de Brives se saisit naturellement de l'affaire, le procureur propose aux deux flics de s'associer à l'enquête au grand désarroi de la jeune capitaine Alice Bardeau. Un deuxième corps qui présente le même type de tortures que le précédent est découvert deux jours plus tard à quelques kilomètres de là dans une ardoisière alors que les deux équipes mènent leurs investigations chacune de leur côté. Si les gendarmes privilégient la thèse du crime crapuleux , les deux policiers penchent pour une vengeance dont la source se situerait pendant la deuxième guerre mondiale…

Nos deux auteurs n'ont pas perdu la main avec ce récit qui nous fait découvrir quelques trésors cachés de la Corrèze sur fond d' histoire criminelle parfaitement huilée .
Le duo des deux commissaires n'ont pas non plus perdu leur flair qui les fait pénétrer dans une sombre affaire où des belges morts ou vivants jouent les premiers rôles. Car les événements du passé peuvent parfois ressurgir par surprise et vouloir demander des comptes alors que plusieurs dizaines d'années se sont écoulées.
Comme souvent dans les romans des deux auteurs, les enquêtes sont prétexte à la découverte du pays - ici la Corrèze - comme à celle de la gastronomie locale. Rien ne semble en effet couper l'appétit à nos deux flics malgré l'horreur des crimes, malgré la noirceur de l'âme humaine. Mais la lassitude se fait sentir chez Dumontel alors que la santé de Varlaud décline ce qui n'empêche pas nos deux compères de conserver une joie de vivre communicative et tels deux épicuriens expérimentés, de partager le plaisir simple d'un bon repas.
Un roman qui se savoure comme un bon verre de vin. Carpe diem.
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