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Critique de Mimeko


Violaine de Raezal, jeune veuve souhaite consacrer une partie de son temps aux oeuvres de charité et rejoint la Duchesse d'Alençon - une des jeunes soeurs de l'impératrice d'Autriche-Hongrie Sissi - et l'une des grandes participantes et animatrices du Bazar de la Charité, un évènement mondain annuel, destiné à venir en aide aux plus démunis. Au stand N° 4, elles seront rejointes par Constance d'Estingel, jeune fille sortie du couvent, qui vient de rompre ses fiançailles. En ce début mai 1897 et au deuxième jour de l'évènement, la foule et toute la crème de l'aristocratie parisienne, est nombreuse au Bazar, d'autant plus qu'une démonstration de cinématographe est organisée comme attraction moderne, attirant autant de curieux. Malheureusement, une erreur d'un des techniciens du cinématographe, craquant une allumette près des émanations d'éther de la lampe, va embraser les toiles ainsi que le velum tendu sur toute la longueur du plafond. L'embrasement est rapide et laissera plus de 130 morts et 200 blessés par brûlures ou par contusions, une partie du toit s'effondrant sur les victimes - principalement des femmes (dames patronnesses) et des enfants. Ce drame va marquer le milieu aristocratique et révéler les facettes les plus noires de la nature humaine : comment expliquer les négligences et le manque de sécurité, l'aide au victimes défaillante, la lâcheté des quelques hommes présents mais ayant fui rapidement, l'organisation de l'évènement dans un tel lieu et les rumeurs de piétinement dont vont être accusés certains survivants.

J'ai beaucoup aimé le sujet du roman de Gaelle Nohant, La part des flammes, je connaissais cet épisode dramatique, qui avait vu entre autre, la mort de la soeur de Sissi et qui avait rofondément marqué l'époque.
Le récit est très bien documenté et l'on en apprend énormément à la fois sur les mentalités de l'époque, les us et coutumes ainsi que sur la Duchesse d'Aleçon en particulier; j'ai trouvé la reconstitution de l'état d'esprit de l'époque extrêmement cohérente, évidemment avec la vision contemporaine, difficile d'imaginer certaines réactions de l'époque - mariage de convention plutôt que d'inclination (c'est à dire par amour), maintien de l'étiquette à tout prix... La psychologie des personnages est bien rendue également mais comme j'ai pu le lire dans d'autres critiques, il m'a manqué un je ne sais quoi pour être complètement transportée par ce roman, peut-être un style que j'ai trouvé quelque fois un peu emphatique et ampoulé ou une narration qui manquait un peu de punch, un peu trop lisse.
La part des flammes est une lecture intéressante, très instructive qui séduira les amoureux des romans historiques, mais attention aux âmes sensibles pour les descriptions très détaillées de l'incendie.
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