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sur 1252 notes
L'histoire se passe en 1897, lors du violent incendie du Bazar de la Charité oú le Tout Paris se presse rue Jean Goujon pour assister à la plus mondaine des ventes.Les victimes sont nombreuses, surtout des femmes, les séquelles chez les survivantes sont dramatiques et définitives dans la mesure oú l'on ne savait pas soigner les graves brûlures .....Les descriptions sont minutieuses , réalistes, détaillées ,tellement que l'on a l'impression d'y étre! Au milieu de ce drame, l'auteure nous narre l'histoire de trois femmes différentes en quête de rédemption, dont le destin sera scellé lors de cet incendie.....la duchesse d'Alençon, charismatique, Violaine de Raezal, veuve ravissante à la réputation sulfureuse et Constance d'Estingel, qui a rompu brutalement ses fiançailles....L'auteure a réalisé un remarquable travail de recherche, le quotidien de cette époque y est décrit avec une très grande précision, un thème original qui aurait pu s'appeler : "La part des femmes" dans une société corsetée oú l'importance du nom, de la descendance, du mariage, de la filiation et du pouvoir est déterminante .L'hypocrisie, les faux semblants, les rumeurs malveillantes, les fidélités, l'importance et la puissance de la religion sont dépeints avec justesse et profondeur. Faute de travailler, ces femmes, ces épouses souvent délaissées comme la duchesse d'Alençon contribuent à leur maniére à donner sans compter et sans peur de leur temps en jouant de leurs influences pour que le peuple ne soit pas laissé pour compte...les épidémies sévissent comme la tuberculose, notamment....A la fois roman d'histoire( enlèvement, duel, internement, dévotion), cet ouvrage pétri d'émotions rend compte d'une époque, donne des leçons de vie, de courage, de force, valorise la condition féminine, dénonce la lâcheté .La description des femmes de l'aristocratie est fine, oú elles jouent un rôle social essentiel afin de compenser les contraintes de leur caste édictées par des hommes qui continuent à vivre hors de leur temps......La décadence de l'aristocratie est au coeur de cette Rèpublique qui cherche encore ses marques....
"La part des flammes ", à la plume affirmée, au style magnifique rend compte d'une histoire follement romanesque qui allie en son coeur, pour le grand bonheur du lecteur gravité, réflexion et émotion dans le Paris du XIX° siécle !
Un bel ouvrage ! Merci à ma libraire!
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Une belle alliance du romanesque et de l'historique, avec un soupçon de sociologique!
Servie par une plume élégante et classique qui donne l'illusion d'un écrit d'époque, d'autant que la minutie des descriptions confère un réalisme du meilleur effet à ce récit.

L'histoire s'articule autour d'un fait divers dramatique de la fin du dix-neuvième siècle, l'incendie du bazar de la Charité, provoqué par l'explosion d'un appareil de projection cinématographique , qui était à l'époque alimenté avec de l'éther, hautement inflammable.
Les décès sont nombreux, les séquelles chez les survivants sont dramatiques, à une époque où la médecine ne pouvait par grand-chose pour les brûlés.

Après la sidération, la solidarité se met en place, pour un temps, et puis ainsi est faite la nature humaine, des profiteurs tirent parti de la situation. C'est ainsi qu'un jeune et beau journaliste, prometteur et provocateur par ses écrits caustiques, est accusé d'avoir piétiné les victimes agonisantes. C'est aussi le protagoniste d'une intrigue complexe, la jeune femme fait partie des blessées, et sa fragilité mentale en fait la proie de thérapeutes abusifs.

On se plait à suivre ces histoires de couples qui se font et se défont, au sein de la classe aisée de la société. L'auteur nous laisse aussi entrevoir le quotidien sordide des plus démunis. On a ainsi une belle fresque sociale documentée, très agréable à parcourir. L'on peut aussi croiser quelques célébrités de l'époque (Bichat entre autres) ce qui permet de bien ancrer le récit.




Très belle découverte.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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1897, Paris. Le Bazar de la Charité est un rendez vous mondain haut de gamme et hautement rentable de la saison du Tout-Paris
Des dames bien nées jouant à la vendeuse derrière un comptoir: géniale idée des organisateurs qui garantissait la réussite de cette oeuvre de bienfaisance où tous se bousculaient pour être servis par une duchesse ou une princesse.

Et ce fut le drame. Une inflammation des vapeurs d'éther du projecteur du tout nouveau spectacle de cinématographe transforme un hangar éphémère de bois et de tissus en grand incendie, un brasier d'une violence inouïe. En quelques minutes, l'embrasement de la vente de Charité de la rue Jean Goujon fait plus de cent victimes, dans des conditions de bousculade et de panique affreuses. De très nombreuses familles aristocratiques vont perdre un proche dans l'incendie, et seront confrontés à des difficultés d'identification très éprouvantes.

Ce contexte historique oublié et reconstitué avec une précision remarquable est le point fort de ce roman très attachant. Il permet de remettre en scène toute la société du Paris du XIXème, aux classes sociales disparates et extrêmement codifiées: aristocrates, grands bourgeois, maitres et valets, petites femmes entretenues...un monde en évolution qui va peu à peu disparaitre dans les bouleversements du XXème siècle.

Avec un sens romanesque maitrisé, Gaëlle Nohant nous fait vivre le drame des victimes, les amours possibles ou impossibles, les mondanités, la sécheresse de coeur de certains ou l'honneur et le don de soi d'autres, la médisance et les ragots. La condition de la femme dans les classes sociales dites supérieures y est parfaitement décrite ainsi que celle du personnel de maison.

C'est un livre qui se dévore avec plaisir, avec des péripéties multiples et sans excès dans les grands sentiments. Passée l'excellente première partie axée sur le drame, la trame fictive devient un peu légère, pas toujours très subtile dans les personnages, mais l'ensemble fonctionne agréablement avec un langage, une politesse et des usages désuets qui collent au sujet.

La part historique du fait divers est une toile de fond émouvante et très réaliste.
Quand on circule rue Jean Goujon à Paris, Notre Dame de la consolation, construite en 1900 est une chapelle expiatoire dédiée aux victimes.
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Roman qui se laisse lire.
Je ne connaissais pas cette partie de l'histoire parisienne. L'incendie du Grand Bazar et toutes ses victimes, principalement des femmes.
De ce fait, je me suis donc un peu documentée à ce sujet et c'est ainsi que j'ai appris, entre autres choses, que les mesures de sécurité dans les lieux évènementiels sont peu à peu devenues obligatoires.
L'histoire de ce roman se lit facilement. Je n'ai pourtant pas réussi à me passionner totalement pour ces héroïnes. Peut-être parce qu'on passe d'un personnage à l'autre : Violaine, puis Constance, puis Lazlo, puis Armand... On passe d'un personnage à l'autre et finalement, les 3 personnages principaux ne se rencontrent quasiment jamais ou très peu : Sophie d'Alençon meurt dans l'incendie ; et Violaine et Constance se perdent de vue très vite. Constance et son fiancé Lazlo ne sont jamais ensemble. Et l'amitié qui se crée entre Violaine et l'américaine n'est pour moi pas assez aboutie.
Bref, je suis restée sur ma faim au niveau des relations humaines.
En revanche, ce livre nous donne une assez bonne idée sur ce qu'a pu être la vie parisienne de la bonne société à l'époque.
Je pense cependant que j'oublierai assez vite cette histoire. Dommage, j'ai dû passer à côté de quelque chose !
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L'histoire se passe à Paris en mai 1897.
Des dames de la noblesse consacrent une partie de leur temps à aider les pauvres.
C'est un honneur pour elles de participer comme vendeuses aux stands de Bazar de la Charité dont les bénéfices vont aux plus pauvres.
Dès le début, nous faisons connaissance avec la comtesse Violaine de Raezal, jeune veuve qui veut faire absolument partie de ces dames, la jeune Constance d'Estingel qui sera vendeuse au bazar avec la duchesse d'Alençon.
Ces dames et bien d'autres vont être victimes d'un incendie dramatique dans les locaux de la vente.
Les personnages sont fictifs mais les faits ont réellement existé.
Les scènes du drame et des souffrances physiques sont décrites avec un réalisme à faire peur. Je me serais crue dans un livre de Ken Folettmais ces passages n'occupent pas tout le livre.
Gaëlle Nohant utilise un très beau style d'écriture, très expressif, elle crée une galerie de personnages fort variée, passe d'une scène à l'autre sans longueurs avec des liens intéressants.
Les nobles et les personnages importants ne sont pas les seuls à entrer en scène ; arrivent aussi le cocher Joseph, la cuisinière de l'asile qui occupent une place non négligeable.
Intéressant aussi, la façon dont on traite les maladies psychiatriques et l'allusion aux grands médecins de l'époque.
Le duel, très pratiqué à l'époque est également abordé.
C'est un livre qui m'a beaucoup plu, très riche en détails et documentation historiques.

Participation au challenge pavés 2016- 2017
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Gaëlle Nohant a réussi à me ramener à la fin du 19e et me fait croire le temps de la lecture de la part des flammes qu'elle en était une auteure. Son travail documentaire est excellent et j'ai apprécié l'idée de partir d'un fait divers réel pour bâtir son histoire autour. le romantisme suranné d'une époque où les amours littéraires naissaient dans les salons de la haute société d'une peau qu'un effleurement rendait tremblante, de gorges déployées parées du plus bel atour : l'innocence de la jeunesse, de promesses éternelles et d'unions contrariées par le nom suinte à chaque page. Une forme de nostalgie s'est emparée de moi et a réveillé l'adolescent dévorant le rouge et le noir ou La chartreuse de Parme et tous les grands auteurs de la période, qui participèrent à mon éducation sentimentale. Puis la vie et ses cruelles désillusions se sont rappelées au souvenir de l'enfant rêveur...
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En mai 1897, le Bazar de la charité reste l'endroit incontournable où le Tout Paris doit se montrer. Si la duchesse d'Alençon, accompagnée de Violaine de Raezal et de Constance d'Estingel, s'y trouve par pur bonté, elle n'en est pas moins un des points d'intérêt. Cette femme, que tout le monde admire, prend le risque de côtoyer des femmes à la réputation douteuse ou en total désaccord avec leur famille. Mais l'incendie qui va frapper la capitale va changer la vie et les priorités des survivants...
Un roman dont on ne voit pas défiler les pages... des portraits de femmes blessées mais qui restent droites et qui vont jusqu'au bout de ce qu'elles croient être juste et vrai. Une très belle écriture, rythmée et recherchée, qui nous entraine avec beaucoup de classe dans le tourbillon d'une époque dure et en pleine évolution...
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Sur les recommandations de son époux qui vient de mourir, Violaine de Réazal sollicite une place de vendeuse au Bazar de la Charité, oeuvre de bienfaisance créée par le financier Henri Blount. Elle est éconduite, mais bien décidée à obtenir ce qu'elle veut, elle se rend dans un hôpital de tuberculeux où elle rencontre Sophie d'Alençon (soeur de Sissi, impératrice d'Autriche, elle a effectivement péri dans l'incendie).
De son côté, Constance d'Estingel chez les dominicaines de Neuilly pour annoncer à la mère supérieure qu'elle va se fiancer.
J'ai beaucoup aimé la reconstitution romanesque de cet épisode historique ainsi que les trois femmes dont la vie est dépeinte.
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L'épisode de l'incendie au Bazar de la Charité en 1897 , repris récemment dans une série télé qui semble s'être fortement inspirée de ce livre, est le point de départ d'une fresque à la fois romanesque et historique, racontée dans un style de toute beauté, lyrique, enlevé, surtout dans la première partie, décrivant ce drame.

L'Histoire est bien évoquée , en cette fin de 19ème siècle, où l'aristocratie affaiblie essaie toujours de résister face à une bourgeoisie de plus en plus florissante. C'est surtout le destin fėminin qui est mis en relief. Soumise à un mari qui a toute autorité, éduquée à servir de potiche dans les salons, ou à servir Dieu, c'est selon, la femme étouffe dans son carcan social, son corset des convenances et du devoir.Hypocrisie, petites méchancetés conjugales, chagrins ravalés, secrets enfouis, tout cela apparait à travers les vies contées, bouleversées par cet incendie qui les transformera à jamais. Celles de Sophie d'Alençon, de Violaine, de Constance...et d'autres encore.

Si j'ai pris grand plaisir à lire ce roman, j'ai quand même deux regrets: le fait de passer d'une héroïne à une autre ne m'a pas permis de m'attacher vraiment à l'une d'entre elles. Les portraits ne sont pas assez approfondis. D'autre part, certaines longueurs apparaissent, j'ai ressenti de l'agacement, surtout quand il était question des atermoiements religieux, mais c'est personnel et je sais bien que la religion était toute -puissante alors.

Mon impression reste positive, l'auteure s'est bien documentée et a su donner une touche personnelle aux événements. Cependant, mon livre préféré d'elle, bien plus puissant que celui-ci, selon moi, est " Légende d'un dormeur éveillé", consacré à Robert Desnos. Une merveille!

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1897. La tuberculose sévit laissant de nombreux morts.
A Paris, ces dames de l'aristocratie rivalisent en bonnes oeuvres pour les pauvres et les malades.
D'ailleurs une grande vente de charité est organisée et les places sont chères pour celles qui veulent s'y pavaner.
Quelques âmes sincères quand même comme la duchesse d'Alençon, soeur de Sissi, et ses deux protégées, la comtesse de Raezal et la jeune Constance d'Estingel.
Mais un incendie ravageur détruit le bazar de la charité plein à craquer.
Nombreux morts, nombreux blessés.
J'ai été complètement emportée dans cette histoire, dans cette époque, au milieu de tous ces personnages.
J'adore ces fins de soirée où j'ai hâte d'aller me coucher pour retrouver un livre et m'y replonger délicieusement.
Gaëlle Nohant a su recréer l'ambiance fin XIXème siècle avec beaucoup de talent et une solide documentation.
L'intrigue est subtilement menée et les personnages criants de vérité.
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