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Critique de cmpf



Nous sommes en plein dans ce qui sera appelé plus tard La belle époque. Chez les aristocrates les hommes se rencontrent à leur clubs avant de retrouver maîtresses et petites danseuses. Les femmes se reçoivent selon des règles non écrites mais cependant très rigoureuses, font oeuvre de charité et surtout vivent en fonction de deux grands moments de leur vie, leur propre mariage, puis celui de leurs filles.

Dans ce roman je distingue trois moments : la présentation des différents destins, l'incendie du Bazar de la charité et les nouvelles orientations de vies des principaux personnages.

La comtesse Violaine de Raezal a un passé que l'on dit ne pas être sans tache. Elle doit se conformer au désir de son mari récemment décédé qui voulait qu'elle se créée un réseau dans la bonne société lorsqu'il ne serait plus là pour la protéger. Elle souhaite donc obtenir l'une des places très convoitées de vendeuse au Bazar de la Charité et offre ses services dans un sanatorium pour ouvriers. Elle espère y rencontrer une grande dame qui y passe plusieurs heures par semaine, et se lie ainsi avec la duchesse d'Alençon.
Constance d'Estinguel, jeune fille très pieuse et indifférente aux conventions sociales, peu aimée de ses parents, a été élevée dans un couvent. Lorsque Laszlo de Nérac qu'elle aime la demande en mariage elle accepte puis se tourne vers la directrice du couvent qui lui conseille de ne plus le revoir. Elle sera la troisième vendeuse au comptoir de la duchesse suite à un désistement.

Le bâtiment en bois qui accueille pour la première fois cette vente de charité, a un décor particulièrement inflammable. de plus une nouvelle invention le cinématographe y prend place. C'est de lui que par une maladresse viennent les premières flammes. En très peu de temps l'édifice devient un piège mortel. Il y aura de nombreuses morts, en grande majorité des femmes, quelques hommes et enfants. Et beaucoup d'autres gravement brûlés. Gaëlle Nohant met superbement en scène l'incendie, les comportements égoïstes ou altruistes, le désarroi des familles qui recherchent leurs proches, et les souffrances des survivants.

J'ai beaucoup aimé ce roman historique qui parle de la meilleure société, mais aussi des domestiques, des conditions de vie des pauvres, leur logement, leurs maladies en particulier la tuberculose, des “maisons de santé” et du début des tentatives de guérison des aliénés mais aussi des internement abusifs. Bref c'est toute une époque dans sa diversité, servie par une belle langue.


Challenge ABC 2017-2018

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