Sa logique personnelle traduit celle de sa culture, et elle est cohérente, indiscutable et raciale : Jung est l’aboutissement de l’évolution de ses ancêtres, dont l’héritage converge en lui. Et c’est toujours du génie allemand, du génie de son Volk, qu’il s’agit.
Il est d’ailleurs probable que la franc-maçonnerie soit née dans les corporations de maçons – les maîtres maçons disposaient effectivement de poignées de main secrètes et de connaissances codées que les apprentis devaient ignorer. De ces guildes d’artisans qualifiés naquirent des sociétés occultes qui transmettaient des considérations philosophiques sur l’interprétation morale et mystique de la construction. Et ces « maçons spéculatifs » finirent par ritualiser la transmission du savoir au sein de leurs corporations, ainsi que l’habitude de garder des secrets qui permettait aux maîtres de se reconnaître entre eux.
[…] je suis convaincu […] que Jung a fabriqué délibérément, et quelque peu trompeusement, ce masque du vingtième siècle [celui de la psychologie] pour rendre sa vision du monde magique, polythéiste et païenne plus acceptable à une société laïcisée, conditionnée à ne respecter que les idées d’apparence scientifique.