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Critique de NicolaK


D'habitude, j'écris mes retours à chaud, à peine le livre refermé.
Les circonstances ont fait que pour Entre deux mondes, je n'aie pas été en mesure de le faire.
En effet, j'avais encore à l'esprit ma lecture du Passeur, sur laquelle il était temps que je m'exprime.

Pourquoi je vous raconte tout ça ? vous vous en fichez comme de votre première couche-culotte.
Mais voilà, il s'avère qu'entre le moment où j'ai fini ce livre et maintenant, ce que je pensais dire il y a deux ou trois jours a pris un peu de plomb dans l'aile.

Mon enthousiasme, malgré quelques petits bémols sur lesquels j'avais allègrement fait l'impasse, a eu le temps de redescendre.
Par le fameux système des vases communiquants, les petits bémols ont pris de l'importance.

C'est mon premier Norek, je découvre, et je dois dire qu'en chapitres coups de poing, il sait y faire, l'homme aux yeux bleus.
Dès le début, on s'en prend plein la tronche. On est sur un rafiot en Méditerranée. 273 migrants entassés... parmi eux, une gamine tousse et un mec donne l'ordre à sa maman de la jeter par-dessus bord.
Ça calme !
L'auteur reviendra sur cet "épisode" plus loin dans le roman, une fois qu'on sera bien attaché aux personnages.

Sans transition, on se retrouve dans la "jungle" de Calais, plus précisément le dernier jour de son démantèlement.

Je ne vais pas vous raconter ce qu'il se passe dans le livre parce qu'à moins d'habiter dans une bulle dans laquelle peu de choses pénètrent, et encore, on vous l'aura seriné depuis la sortie du bouquin.

Moi qui vis dans une bulle du genre, je n'avais aucune idée du thème du roman. Pour être honnête, j'avais sans aucun doute oublié.
Nettoyage de cerveau, faculté précieuse pour ne pas être affecté par les spoilers de toute nature qui frappent tout lecteur assidu de critiques et 4e de couverture.

Bref, quand ma Yaya m'a donné ce livre à lire, j'ignorais où je mettais les pieds.
Depuis le temps que je voulais découvrir l'auteur, un bon coup de rouleau à pâtisserie où je pense m'a aidée à franchir le pas. Merci ma Yaya.

En bref, j'ai adoré Entre deux mondes, évidemment. Je l'ai avalé avec la gloutonnerie qui s'impose.

La plume d'Olivier Norek est magnifique, le rythme du récit est soutenu, la corde sensible vibre à tout-va, les héros se bousculent, les salauds aussi, les innocents trinquent.
Sans vouloir dénigrer le travail de recherche de l'auteur, la part de fiction l'engloutit un chouia, et c'est dommage.

Les Avengers avec un coeur énorme dans le plus gigantesque bidonville d'Europe.
Le bidonville et tout ce qui l'entoure existent. Les Avengers sont fictifs.
Vous allez me dire que quasiment tout le monde aime Marvel, donc la plupart des lecteurs adorent, moi comprise.

Mais on le classifie comment, ce livre ? parce qu'il est instructif, je ne peux prétendre le contraire.
Ce qui est réel nous chope de plein fouet. La fiction nous chope aussi.

J'ai arrêté de bloquer sur les incohérences et décidé de voir le récit comme une excellente fiction, ce qu'il est puisque très orienté sur les personnages principaux.

Un petit truc que j'aurais aussi aimé, c'est que l'auteur évoque les riverains de la fameuse jungle, parce que j'y ai souvent pensé dans la vraie vie.

Je stoppe là mon décortiquage. Si vous ne l'avez pas lu, faites-le.
Tous les ingrédients sont réunis pour traverser un sacré panel d'émotions, des plus éprouvantes aux plus émouvantes.
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