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Citations sur L'ami des ombres (27)

Était-ce Charlie que je cherchais ? Planté là au soleil, au milieu de l'activité bourdonnante de la vie ordinaire, une telle pensée était absurde. Pourtant, c'était bien ça : je scrutais la tête des gens afin de retrouver celle d'un garçon que je n'avais pas vu depuis vingt-cinq ans. Des cheveux teints en noir, coiffés sur le côté. Des yeux vides. Un adulte aujourd'hui, mais pas si différent de l'adolescent qu'il avait été pour que je parvienne à le reconnaître. Un garçon dont personne ne savait s'il était vraiment parti.
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La maison de retraite où ma mère se mourait était logée dans l’enceinte de Gritten Hospital.
Triste emplacement. Durant le long trajet à travers la campagne anglaise, je m’étais demandé pourquoi ils n’avaient pas aussi sorti de leur chapeau le cimetière et le convoyeur automatique tant qu’ils y étaient. Mais finalement, l’endroit me parut agréable. Une fois l’hôpi tal contourné, l’allée ondulait entre pelouses, massifs de fleurs aux couleurs vives et pommiers, puis enjambait un petit pont sur son ruisseau chantant. La journée était belle, je roulais vitres ouvertes. L’air embaumait le gazon fraî chement tondu, le gargouillement de l’eau sur les rochers ressemblait à un rire d’enfant.
Un environnement paisible pour une fin de vie.
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Le corps était à cinq mètres d’eux, au centre, à genoux…, tête inclinée comme pour prier. Les bras minces, semblables à deux ailes brisées, reposaient en arrière. Apparemment un adolescent, en short et T-shirt dont les manches étaient remontées haut sous les aisselles. Le sang qui l’imprégnait rendait sa couleur indéfinissable. La par tie visible du torse était lardée de coups formant autant de plaies brunes sur la peau. Une large flaque de sang s’étendait sous la tête presque arrachée du tronc, mais par chance, celle-ci pendait du côté opposé.
Détaché.
Mesuré.
Pragmatique.
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Il y avait quelque chose d’ésotérique dans ce décor,
première impression renforcée par le tableau qui s’offrait
à eux.
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En début d’après-midi, deux adolescents du voisinage avaient été arrêtés. L’un, Elliot Hick, s’était montré hystérique, alors que l’autre, Robbie Foster, était resté calme. Chacun en possession d’un couteau et d’un livre, et aspergés de sang de la tête aux pieds. Leur interrogatoire se poursuivait, mais Hick avait déjà expliqué ce qu’ils avaient fait et où en trouver le résultat.
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La carrière avait cette qualité étrange, surnaturelle, comme une entité autonome.
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Amanda se plaça délibérément devant lui, souleva la clôture qui les séparait de la carrière, puis se glissa dessous. Un panneau délavé, suspendu non loin, n’avait jamais empêché les gamins d’explorer le terrain. C’était peut-être même une invitation. Pour l’enfant qu’elle avait été cela aurait été le cas. Dyson avait raison, il fallait se montrer attentif, la pente escarpée était traîtresse. Amanda avançait prudemment, évitant racines et branches grillées dans la fournaise de l’été, elle s’agrippait çà et là à ce lacis de tendons qui pendaient des rochers. Cinquante mètres plus bas, elle mit le pied sur la terre ferme avec soulagement.
Dyson buta contre une pierre.
Puis ce fut le silence.
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Lorsque, enfant, elle avait peur du noir, c’était toujours lui qui venait la rassurer quand elle appelait. S’il était absent pour une garde de nuit, elle angoissait, le filet de sécurité manquait : il n’y aurait rien pour la rattraper quand elle tomberait dans le vide. Sa vie ressemblait à cette image depuis quelque temps. Elle avait la sensation persistante qu’un truc clochait, manquait. Cela ne durait pas, puisque invariablement elle se souvenait alors que son père était mort. La réalité crue revenait au galop. Quand elle appelait la nuit, plus personne ne venait la rassurer.
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Penser que les morts sont des amis, n’était-ce pas étrange ?
Sans doute, mais au fond d’elle-même, Amanda en était persuadée. Elle se rendait au cimetière au moins une fois par semaine, autrement dit, elle rencontrait davantage de morts que de vivants parmi sa poignée d’amis.
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En milieu d’après-midi, Amanda partit rendre visite à son père, à quelques kilomètres de là. Quand elle arriva à Rosewood Gardens, plusieurs voitures stationnaient mais il n’y avait pas âme qui vive. Un profond silence enveloppait le monde quand elle remonta l’allée bordée de massifs fleuris. Une fois le portail passé, elle tourna entre les tombes devenues des repères familiers après deux ans et demi. Penser que les morts sont des amis, n’était-ce pas étrange ?
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