Sous la surface limpide des apparences, toucher le fond de la piscine, comme dans la chanson de Gainsbourg…
Valentine, déjà abîmée par la vie, survit, plus qu'elle ne vit, pour son fils, Nathan. A l'ombre de ce mari, de ce père, de ce monstre effroyable, elle tente de passer entre les gouttes, entre les coups. Pour un rien, pour une broutille, c'est la tempête, chaque jour, derrière la porte close de leur appartement.
Il y a beaucoup d'amour, dans ce roman, beaucoup d'humanité malgré les monstres qui rodent. Ceux qui ne se dissimulent pas sous le lit mais marchent, tête haute, en plein jour. Ces hommes qui n'en sont pas vraiment et qui cognent comme d'autres enlacent.
On ne peut lire ce roman à la légère, il prend aux tripes, n'épargne pas le lecteur.
Claire Norton ne fait pas de concession et s'en explique brillamment, à la fin de l'ouvrage. Il s'agit surtout de ne pas minimiser l'horreur, de ne pas édulcorer l'insupportable. Alors, évidemment, on en tremble de ce roman, on se raccroche à nos humanité, pour ne pas sombrer.
On tremble, on espère, on serre les poings. On se prend à réfléchir. Qu'aurions nous fait, nous ? Tendre la main, se boucher les oreilles ? Réagir, passer à autre chose ?
J'ai lu ce roman d'une traite, comme on boit la tasse, et j'ai découvert une plume vibrante, captivante et tellement poignante.
Je découvre enfin
Claire Norton et je vais m'empresser de continuer la découverte de ses ouvrages. Je sais déjà que l'émotion sera au rendez-vous.
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