Par la force des choses », le nouveau roman de
Claire Norton vous attend en librairie !
Rien n'est plus difficile à décrire qu'un amour qui emporte tout sur son passage. C'est pourtant ce tour de force que réussit
Claire Norton en nous entraînant dans l'inoubliable histoire de Lisa et Victor. Une fresque amoureuse et familiale, bouleversante, qui défie le temps.
Plongez dès maintenant dans cette histoire bouleversante
En savoir plus sur ce roman : https://www.lisez.com/livre-grand-format/
par-la-force-des-choses/9782221271391
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Je me terre, et je m’enterre. Ma seule évasion, encore et toujours, ce sont les livres. Leurs héros supplantent mes malheurs, leurs fantômes m’habitent avec persistance une fois l’histoire terminée. Ils restent en moi et je m’accroche à leur courage, à leur destinée, à leurs pensées qu’il m’arrive de faire miennes pour me donner l’illusion d’être ce qu’ils sont et non plus ce que je suis moi. Les personnages sont devenus mes seuls amis.
Un jour, quelqu’un avait écrit que les gens n’étaient vraiment morts que lorsqu’on arrêtait de penser à eux.
Les morts laissent une part d’eux en chacun des vivants qui ne les oublient pas…
Il est regrettable de voir comme les rêves vieillissent plus vite que les rêveurs. Vous serez surpris de voir avec quelle force ils viennent vous hanter lorsque vous parvenez à l’automne de votre vie. À ce moment-là, on serait prêt à donner n’importe quoi pour avoir une dernière chance de les réaliser. Mais les rêves sont comme le bonheur : ils ne se remettent pas à plus tard.
Ce n’est pas le processus de vieillissement qui fait mal. On ne s’en rend souvent pas compte car il se faufile insidieusement dans le quotidien. On le décèle parfois au détour d’une ride d’expression qui s’est creusée, par le biais de gestes simples que l’on ne fait plus avec la même facilité, ou lorsque l’on perd progressivement tout ceux qu’on aime… Non, ce qui est moche, ce n’est pas de vieillir mais de faire un jour le constat que l’on est devenu vieux. Et ça on le découvre subitement, parfois dans le regard des autres, souvent au travers de petites choses qui prennent une tout autre dimension au fil du temps : un voyage trop long, une charge trop lourde, des escaliers trop hauts, une nourriture trop épicée, des soirées trop tardives…D’un seul coup on réalise que, même si l’âge de nos artères n’est pas celui que l’on a toujours dans notre tête et dans notre cœur, on a basculé dans la catégorie des vieux. Et cet écart entre ce que l’on est et ce que l’on croyait être encore est extrêmement douloureux.
Au fond, n’était-ce pas ça, les résidences médicalisées ? La mise au rebut de vies chargées d’une histoire qui n’intéressait plus personne.
Antoine de Saint-Exupéry ne disait-il pas que “nous sommes riches aussi de nos misères” ?
Accepter de voir vieillir ses parents suppose apprendre à les aimer malgré ce qu'ils ne sont plus, tout en préservant leur illusion de l’être encore.
Demain est le premier jour du reste de ta vie. Souviens-toi de vivre.
En fait, on a tous peur de mourir, et j’ai eu peur longtemps. Jusqu’au jour où j’ai vu qu’il y avait pire.