Je me terre, et je m’enterre. Ma seule évasion, encore et toujours, ce sont les livres. Leurs héros supplantent mes malheurs, leurs fantômes m’habitent avec persistance une fois l’histoire terminée. Ils restent en moi et je m’accroche à leur courage, à leur destinée, à leurs pensées qu’il m’arrive de faire miennes pour me donner l’illusion d’être ce qu’ils sont et non plus ce que je suis moi. Les personnages sont devenus mes seuls amis.
« Après le « verbe » aimer,
Aider est le plus beau verbe du monde » .
BERTHA von SUTTNER .
Non il devait se calmer.
Valentine ne lui avait jamais menti, il en aurait mis sa main au feu.
Alors...
Alors quoi?
Eh bien, tous les cocus du monde sont convaincus de la loyauté de leurs femme avant de se découvrir des cornes!
La réalité, Valentine, c'est que tu es aujourd'hui recouverte de cicatrices. Dans tous les sens du terme. Aussi bien profondes qu'en surface. C'est triste, parfois grave, mais ce n'est pas insurmontable. On peut vivre avec des cicatrices. Elles nous rappellent juste un accident. Un évènement qui n'aurait pas dû se produire et qui à laissé des traces indélébiles que le temps pourra atténuer, mais jamais effacer. C'est comme ça. Ce qui compte, c'est ce que nous choisissons de faire de ce qui nous reste.
Pourquoi persiste t il à penser qu'il suffit de nier l existence d un événement pour croire qu il n est jamais survenu ?
Pour la première fois de sa vie, un sentiment d'une violence inouïe envahit le petit garçon. Un mélange de colère, de répulsion et de haine à l'égard de celui qui faisait constamment du mal à quelqu'un d'aussi gentil que sa mère, et qui venait d'ôter la vie à un être vivant aussi innocent que Flocon. Il leva lentement la tête puis se jeta sur son père, les poings fermés.....
Je suis resté à Verdun. Pourquoi quitter un endroit où j'ai tout pour être heureux? De nombreux quartiers ont été rénovés, c'est une ville agréable où les gens sont gentils et où l'on peut prendre le temps de vivre. Le centre-ville est devenu magnifique... Mais je sais combien tu détestais cette ville.
Elle baissa la tête. Elle avait tellement associé Verdun à son malheur de l'époque qu'elle ne parvenait pas à l'imaginer telle que Vincent la décrivait.
- Ma librairie se trouve rue Edmond-Robin, qui donne sur le quai de Londres. Là où nous traînions nos guêtres le samedi soir, lorsqu'il faisait bon... Eh bien, mon antre magique se situe là-bas annonça-t-il fièrement.
Et plus je m éloigne de mon calvaire, plus je crois qu il existe deux mondes. D un côté celui des femmes qui vivent en couple sans se poser de question particulière, et de l autre celui des femmes qui vivent ce que nous vivons ou avons vécu.
« L’important n’est pas ce qu’on fait de nous , mais ce que nous faisons nous- même de ce qu’on a fait de nous » .
JEAN PAUL SARTRE .
Veille à ne pas faner sans éclore