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Critique de LadyDoubleH


Je n'avais pas relu Nothomb depuis 2002. Découverte avec Hygiène de l'assassin, j'ai tellement adoré cette histoire que j'avais lu ensuite tous ses romans. Puis en 2002, donc, je me suis lassée, comme beaucoup. Mais contrairement à d'autres, je n'y suis jamais revenue... Jusqu'à ce début d'année et Les prénoms épicènes.

Et ce n'est pas un hasard. J'ai vu passer un article du Télégramme, où Nothomb expliquait pourquoi ses personnages sont originaires de Brest : « Je trouvais que mes trois personnages, Dominique, Claude et Épicène sont des têtes dures. de telles personnalités ne pouvaient être que des Finistériens, courageux, solides et d'une obstination extraordinaire. Ils ne pouvaient pas être méditerranéens, parisiens ni belges parce que ces derniers sont trop frivoles pour vivre des passions aussi longues, pour être d'une telle constance. »

Ces mots m'ont tellement fait sourire que j'étais obligée de lire ce roman. Parce que je suis née à Brest, que j'y ai vécu mes vingt premières années, et même si ensuite j'ai vécu ailleurs et que j'y suis toujours - ailleurs -, une grande partie de ma famille vit par là-bas et je reviens dans la Cité du Ponant plusieurs fois par an ; Brestoise un jour, Brestoise toujours, quoi.

Voilà pour la petite histoire. Septième sur liste d'attente à la bibli, j'ai attendu Les prénoms épicènes trois mois, et puis voilà.

Verdict ? Une lecture pas désagréable, soyons honnête, mais sans plus. Une histoire de vengeance à long terme, d'amour, de haine, de relation père-fille compliquée. Une histoire pétrie de cruauté, mais narrée avec un détachement froid et peu d'affect, un style linéaire et précis, que j'ai reconnu (en cela, Amélie Nothomb est unique). J'ai trouvé le dénouement hélas trop vite expédié, Épicène pas assez travaillée (par contre j'ai adoré ce prénom, ainsi que la métaphore du coelacanthe).

Concernant Brest, et bien… effectivement on en vient et on y retourne, mais à en attendre plus, on resterait sur sa faim. Ni pont de Recouvrance, ni rue de Siam, pas de médiathèque des Capucins ni de port de commerce, nul grand-père ouvrier à l'Arsenal. Ah c'est sûr, Amélie Nothomb ne tombe pas dans les clichés, mais bon. Pas même un seul nom de quartier ! Tsss tsss, là, ce n'est vraiment plus crédible (les Brestois comprendront, haha).

Voilà donc pour ma rechute Nothomb. Plutôt contente d'y avoir été, mais pas sûre qu'on m'y reprenne de sitôt.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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