Un jour que sa mère tournait en boucle dans le questionnement, la fille lui dit de passer à autre chose.
- Tu as gagné le divorce, ajouta-t-elle.
- Personne ne gagne un divorce. C'est toujours un échec pour tout le monde.
Pourquoi avoir des remords de ne pas aimer qui ne l’aimait pas ? La question ne méritait aucun état d’âme.
Il ne décolère pas.
Décolérer est ce verbe qui ne tolère que la négation. Vous ne lirez jamais que quelqu'un décolère. Pourquoi ? Parce que la colère est précieuse, qui protège du désespoir.
"_Je l'aimais. Comment peut-on se remettre d'avoir autant aimé qui prétendait nous aimer ?
L'adolescente réfléchit.
_Sois fière d'avoir aimé, maman. La personne qui aime est toujours la plus forte."
- Que fais-tu ?
- Je suis professeure d'anglais. J'ai passé l'agrégation.
- Bravo ! C'est magnifique.
C'était la première fois que son père la félicitait. Elle eut honte du plaisir qu'elle en éprouva.
- J'ai écrit une thèse sur le verbe "to crave".
- Peux-tu traduire ?
- Cela signifie "avoir un besoin éperdu de".
- To crave. Eh bien, c'était le verbe de ma vie et je ne le connaissais pas. J'en ai pourtant sacrément exploré le sens.
"_J'ai écrit une thèse sur le verbe "to crave".
_Peux-tu traduire ?
_Cela signifie "avoir un besoin éperdu de".
_To crave. Eh bien, c'est le verbe de ma vie et je ne le connaissais pas. J'en au pourtant sacrément exploré le sens.
La jeune femme cacha son trouble.
_L'anglais est une langue étonnante, reprit-il. Un seul mot suffit là où nous nous affaiblissons à cours de périphrases."
L'anglais est une langue étonnante, reprit-il. Un seul mot suffit là où nous affaiblissons à coup de périphrases.
- J'ai écrit une thèse sur le verbe " to crave"".
- Peux-tu traduire ?
- Cela signifie " avoir un besoin éperdu de "
- To crave. Eh bien, c'était le verbe de ma vie et je ne le connaissais pas. J'en ai pourtant sacrément exploré le sens.
La nouvelle amie avait un art infini pour distiller son charme. A l'évidence, il ne s'agissait pas d'une technique.Reine procédait par la plus naturelle des magies. Quand, au terme d'une expédition en ville, les deux femmes regagnaient l'appartement de la montagne Sainte-Geneviève, la maîtresse des lieux débouchait une bouteille de champagne en disant que le Deutz était son thé préféré.Les bulles achevaient de leur délivrer le coeur et Dominique voyait littéralement les étincelles crépiter dans la conversation de son amie. Elle s'en laissait imprégner, savourant deux ivresses dorées à la fois.
-Jean-Louis affirme qu'il est beaucoup plus chic d'inviter chez soi qu'au restaurant. Il a raison, mais quelle plaie! J'ai beau me faire aider, j'ai toujours beaucoup de mal. Alimenter les conversations, avoir l'air ravi d revoir des gens ennuyeux, à périr, ne pas les jeter dehors alors qu'on rêve d'aller se coucher, et savoir qu'en guise de remerciements on sera convié chez eux à des soirées comparables, c'est le prix à payer pour ma belle vie.
- Il paraît que vous y excellez.
- qu'est-ce que cela change? On peut détester ce en quoi on excelle.