AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les tueurs de la République (5)

Traditionnellement, lorsqu’ils partent à l’étranger, les agents adoptent une « identité fictive », avec de faux papiers, un curriculum vitae qu’ils doivent maîtriser, une couverture – que les experts appellent une « légende » – qui doit fonctionner le temps de la mission, de quelques semaines à quelques mois.
Commenter  J’apprécie          00
Daniel ne se berçait guère d’illusions sur l’issue de la guerre. Ni, par conséquent, sur la légitimité de ses missions. « Je savais que cela ne servait à rien, avoue-t-il de manière surprenante. Un million de Français ne pouvaient pas dominer dix millions d’Algériens. Ces gens-là voulaient être libres et ils avaient raison. Maintenant, je le comprends. À l’époque, je le comprenais un peu moins, parce que je n’avais que trente ans. Je mettais de côté ce que je ne voulais pas comprendre. C’était la guerre. C’était mon pays, j’aimais mon pays. J’ai juste essayé de l’aider.
Commenter  J’apprécie          00
Le danger était partout. On pouvait se faire sauter tout seul si on réglait mal les explosifs. C’est arrivé à plusieurs gars du service, qui sont morts dans une voiture, en Tunisie. On risquait aussi d’être attrapé par les fellaghas quand on allait en Algérie. Une fois, à Philippeville, je marchais dans la rue, entouré de gardes du corps, un vrai caïd. Tout à coup, un type que je n’avais pas vu arriver s’est précipité sur moi avec un flingue. Il voulait me tuer. Mes gardes, eux, l’ont vu. Ils lui ont pris son flingue et l’ont descendu. Là, j’ai échappé à la mort et je l’ai su. Mais parfois, sans doute, j’y ai échappé sans le savoir.
Commenter  J’apprécie          00
En vérité, comme tueur secret de la République, Daniel a le profil idéal. Pied-noir né en Algérie, il parle un peu l’arabe, l’espagnol et l’allemand. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a fait le coup de feu dans les bataillons de choc, participant notamment à la libération de la Corse en 1943, avant d’être gravement blessé par des tirs de mitraillette sur l’île d’Elbe. Opéré des jambes une dizaine de fois puis pensionné pour ses blessures, il retourne dans le civil et ouvre une boutique de vêtements dans le Languedoc-Roussillon. Très vite, il se remet au sport.
Commenter  J’apprécie          00
L’ère des tueurs lâchés à travers l’Europe est censée s’achever avec la fin de la guerre d’Algérie. Le secret doit désormais recouvrir d’un voile épais ces basses œuvres de la République qui ont fini par devenir trop gênantes, et qui ont même failli se retourner contre leur commanditaire.
Commenter  J’apprécie          00




    Lecteurs (281) Voir plus




    {* *}