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Critique de pompimpon


Un village près du Bois, une forêt menaçante.
C'est là qu'ont grandi Agnieszka et Kasia, les deux meilleures amies du monde.
Toutes deux font partie de LA génération de jeunes filles de la région parmi lesquelles le Dragon jettera son dévolu sur… sa future compagne, on suppose.
Une jeune fille en tout cas, qu'il emmènera pour les dix ans à venir dans la Tour blanche qui surplombe la région.

Le Dragon surveille depuis cette Tour le Bois funeste et tente d'en contrôler la malfaisance grâce à ses dons puissants de magicien.
Une jeune fille de dix-sept ans née entre octobre et novembre tous les dix ans, voilà le prix exhorbitant de sa protection.

Dans l'esprit de chacun, c'est Kasia l'élue, la plus belle, la plus vive, la plus intelligente, la plus talentueuse de toutes… au grand désespoir d'Agnieszka, parce qu'elle sera séparée de son amie.

Mais voilà qu'au moment de choisir, à la surprise de tous y compris du Dragon lui-même, ce dernier désigne Agnieszka, toujours mal fagottée faute de parvenir à garder de l'ordre dans sa toilette et d'éviter taches et accrocs, et décoiffée en dix minutes chrono après s'être soigneusement brossée.
Donc pas une jeune fille qui devrait "convenir", à voir le profil des jeunes filles qui l'ont précédée.

Agnieszka est emmenée immédiatement dans la Tour, où elle se demande un moment ce qu'elle fait là.
Le Dragon n'est pas un "vrai" dragon, mais il porte bien son nom : il est effrayant, il a l'air furieux en permanence, il est hautain et désagréable.

Lorsqu'il découvre que la jeune fille semble avoir de réels talents de magicienne, cela ne l'adoucit absolument pas. Il tente pourtant de lui apprendre ce qu'il sait.
Le Dragon n'ayant aucun penchant pour la pédagogie, on ne peut pas affirmer que ce soit une expérience épanouissante et enrichissante, ni pour l'une, ni pour l'autre.

Il va tout de même bien falloir qu'Agnieszka retienne quelque chose de ces pénibles leçons, car elle aura à mettre ses talents à contribution pour sauver son amie Kasia du Bois néfaste, puis, entre autres, pour sauver le royaume tout entier.

Eh oui, rien que ça ! Ca fait beaucoup pour de jeunes épaules de dix-sept ans sous la houlette du Dragon le roi des ronchons. Surtout quand on considère que ces jeunes épaules portent une tête assez sujette aux gaffes et aux maladresses en tous genres.
À croire qu'elle le fait exprès !

Malgré tous ces éléments propres à m'embarquer illico dans les aventures d'Agnieszka la reine de la bévue et de la tache qui se voit (la pire), ça n'a pas complètement pris. Elle est pourtant futée comme tout, avec ses dons naturels auquels les autres magiciens ne comprennent rien, et elle ne s'embarrasse pas de délicatesse superflue dans ses relations, tout pour me plaire.

Cette région sous la menace mystérieuse du Bois, cette société inspirée d'un Moyen-Âge slave aussi auraient pu m'embarquer.

Mais je n'ai pas été convaincue par ce talent vraiment discret qui s'épanouit d'un claquement de doigt ou presque ( c'est magique, me direz-vous !), ce Dragon qui se prend pour Fitzwilliam Darcy à s'offusquer sans cesse des manières et des sorts non conformes aux canons de sa jeune élève, et ces aventures qui se multiplient au fil des pages tels les balais de l'Apprenti Sorcier dans Fantasia.

Ça n'a pas été une lecture déplaisante, non, hormis quelques ratés dans la traduction (passer son coude autour de la taille ou être à court d'haleine, par exemple, oups ça ne colle pas) et la répétition des mots "furieux" et "main(s)" un nombre de fois suffisant pour que je m'en rende compte, mais ce sont des broutilles.

Pour autant, rien de transcendant, de flamboyant, de fulgurant, malgré force magie, potions, éclairs et tours époustouflés faute de m'épater.
C'est un peu répétitif, les situations sont assez convenues quand elles ne sont pas franchement plates, les castagnes diverses contre le Mal reviennent avec une régularité de métronome qui ne surprend pas.

Il m'aura manqué ce petit truc en plus, qui m'aurait fait suivre cette petite sorcière jusqu'au bout du Bois sans rechigner.

L'histoire me disait bien.
J'aimais beaucoup la couverture (plus jolie en poche…).
Non, j'aime toujours beaucoup la couverture.
Peut-être en attendais-je trop ? le reste n'a pas soulevé un enthousiasme délirant chez moi.
Dommage.
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