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Critique de boudicca


Après un très bon premier tome nous plongeant dans le quotidien des Aerial Corps anglais en pleine guerre contre Napoléon Bonaparte, la série poursuit sur sa lancée avec « Le trône de jade » qui se lit avec autant de plaisir que le précédent volume. Alors que Laurence semble s'être résigné à son nouveau statut au sein de l'armée et que son amitié avec son compagnon dragon paraît désormais acquise, l'ambassade de Chine finit par apprendre que le cadeau qu'elle destinait à Napoléon en la personne de Téméraire est désormais aux mains des Anglais et exige son retour immédiat. Malgré leur réticence, voilà donc Téméraire et Laurence sommés de prendre la route pour l'Asie afin d'apaiser la colère de l'empereur chinois et tenter de trouver un arrangement au profit de l'Angleterre. Un périple qui se révélera n'être que le premier d'une longue suite de voyages puisque nos deux héros seront amenés dans les tomes suivants à voir bien du pays, de l'Inde à l'Afrique en passant par l'Australie, l'Amérique latine ou encore la Russie.

Le dépaysement est ici total et c'est avec plaisir qu'on découvre certains aspects de la culture chinoise : ses traditions, ses spécialités culinaires et surtout sa façon de traiter les dragons. On réalise ainsi que, loin de suivre l'exemple de l'Angleterre et des autres nations européennes, la Chine éprouve une véritable vénération pour Téméraire et ses congénères dont elle reconnaît la supériorité tant physique qu'intellectuelle. Naomi Novik met ainsi l'accent dans ce second tome sur la manière très différentes en fonction des nations de considérer les dragons : simples instruments dont l'intellect n'est guère plus élevé que celui des animaux ou créatures vénérables qu'il est un privilège de côtoyer et qui doivent par conséquent être honorées. Certaines réflexions à ce sujet font d'ailleurs très clairement référence au débat qui anima l'Europe à l'époque au sujet de la façon dont devait être considérées les populations noires et ajoutent une profondeur supplémentaire au récit.

Un second tome à la hauteur du premier et dans lequel on voit les liens unissant les deux protagonistes se renforcer. le changement de décor est quant à lui bienvenu et permet au lecteur de s'immerger complètement dans une culture bien éloignée de celle de l'Angleterre du XIXe à laquelle était consacré le précédent volume. Direction l'Empire ottoman pour le troisième opus !
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