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Critique de bdelhausse


Clap final entre gris clair et gris foncé... La vérité et la réalité, si tant est qu'elles existent, naviguent entre deux eaux troubles et puantes.

Joseph Joanovici est poursuivi pour collaboration économique. Un peu comme quand on faisait condamner Al Capone pour fraude fiscale. Déjà à l'époque, les crimes économiques contre le Grand Capital sont plus condamnables et punissables que les pires crimes de sang. Par ailleurs, Joanovici tombe parce que le nettoyage est fait dans la police... Sans appui, Monsieur Joseph n'a plus de ficelles à tirer. On notera que ce "nettoyage" est très relatif, il n'empêchera pas Maurice Papon de devenir Préfet de Paris.

En même temps, le dossier des aveux de Joseph Joanovici détenu par la Gestapo de Bruxelles a refait surface. Mais vu qu'il ne contient rien sur l'affaire Scaffa, on l'enterre bien profond.

Eva s'est éloignée. Ses deux filles sont plus que partagées. Elles sont en âge de comprendre les accusations et de juger leur père. Ce dont elles ne se privent pas. Suite à un vol à l'arracher, Eva est abattue par un malfrat. Tout conduit à penser que le juge Legentil est derrière la manoeuvre. Celui-ci est de plus en plus extrême. Malgré son écartement et sa mutation (datant d'une période où Joanovici avait des appuis hauts placés), il continue à être obnubilé par la condamnation de Joanovici.

Après sa condamnation, Joanovici repart à zéro et fait un montage frauduleux afin d'éluder le fisc (tout ce qu'il gagne sert à rembourser une amende de plusieurs milliards). Il part en Suisse puis en Israël. Se faire reconnaître comme Juste se révèle plus complexe et de nouveau, il se rend compte que l'argent ne peut tout acheter.

Le lecteur, qui a reproché -ou pas- à Joseph Joanovici d'être un ripou, assiste à sa lente déchéance. C'est un vieil homme qui est toujours poursuivi par le juge Legentil qui a perdu tout sens commun.

C'est une fin douloureuse, triste et qui n'apporte pas le soulagement que devrait apporter la découverte de la vérité pour le juge Legentil. Peut-on parler de victoire, ou de justice? Pour le lecteur, c'est la confirmation que rien n'est blanc ou noir. Tout est sale. C'est aussi la confirmation de deux grands talents, Vallée et Nury signent une oeuvre qui fait date.

Le bilan... Six tomes sans le moindre faux pas. Sans faille. Sans déchet. Incontournable.
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