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Critique de jeandubus


Alissa Nutting est professeure à l'université John Caroll dans l'Ohio.
Son premier roman écrit à la première personne du singulier est sincère. Il décrit sans fanfreluches les désirs de Céleste, professeure à Tampa (Californic) : coucher avec des adolescents de 14 ans. C'est pour cela qu'elle a choisi ce métier qui la rapproche de ses proies
(« Tampa » titre anglais devient « Prédatrice » en français pour mieux flatter les mâles).
Céleste 26 ans, très séduisante est mariée avec un vieux de 35ans - il est flic (mais c'est sans importance) et plutôt riche- et Céleste « aime la bite » mais pas celle de son mari.
Obsédée et nymphomane elle choisit un élève taciturne, Jack 14 ans qui se prend au jeu de l'amour alors qu'elle, Céleste, ne pense qu'au sexe ; mais l'amour à 14 ans est plus terrible et sans doute plus mortel que les jeux soit disant pervers auxquels se livrent ces deux amants déchaînés et c'est donc bien ainsi, car le gamin s'envoie en l'air sans compter et sans trop réfléchir. En tout cas Céleste a déjà prévu un avenir court pour son jeune étalon, il ne doit pas vieillir. le cours d'anglais qu'elle dispense tourne évidemment autour de Roméo et Juliette qui meurent bêtement mais sûrement (On imagine mal M. et Mme Montaigu fêter leur cinquante ans de mariage…)

Et elle remplace Jack par Boyd quand elle le sent mûrir.
Elle ne veut pas d'enfant, surtout d'un garçon qui pourrait confusément atteindre l'âge fatidique (quel magnifique cynisme – prétexte- d'une mère hystérique qui refuse l'inceste)

Et tout est bien qui finit bien en quelque sorte si on passe sur quelques complications plutôt amusantes et drolatiques, vu le côté sulfureux du thème. Et puis Céleste se promet un bel avenir de cougar avant de conclure.
Une question se pose tout de même dans ce roman qui sent les phéromones à pleines narines : Comment une professeure d'université peut-elle publier cette sorte de confession (même si j'ai lu que c'était inspiré d'un fait réel… tu parles) sans risque d'une entrevue orageuse avec le président
de « John Caroll university ».
- Alissa c'est quoi ce plan ?
- Un roman inspiré d'un fait divers Monsieur…
- Vous vous foutez de moi ?
- Je ne me permettrais pas Monsieur !!!
- Sortez !

L'éditeur « Sonatine » prévient, cauteleux : « A ne pas mettre entre toutes les mains »

Alissa Nutting, elle, ne dit surtout pas ça. Elle publie. Elle assume avec beaucoup de talent littéraire et une "expérience" remarquable .
Le second roman risque d'être difficile à écrire.
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