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Critique de deuxmotspassant


Hubert Nyssen, né en 1925 était écrivain, essayiste, poète et éditeur. Il est le créateur des éditions « Actes Sud » que j'affectionne particulièrement.En 2005, il est décoré de la légion d'honneur et en 2011 est fait Chevalier de l'Ordre du Mérite Wallon.
Son roman « Les déchirements » sort en 2008.
La famille Cordonnier compte trois fils dont le prénom débute communément par la même lettre « V ». Victor est l'ainé, Valentin le second et Vincent le cadet. A l'âge adulte, les frères ont peu de contact. C'est à la mort de Victor survenue dans un accident de voiture que Valentin éprouve le besoin de comprendre pourquoi cette distance s'est installée et ce qui a meublé la vie de Victor qui lui échappe. Il se rapproche de sa veuve Colette qu'il connait à peine afin qu'elle l'éclaire sur ses lacunes.Leurs multiples rencontres les installent dans un huis clos où Colette conte des séquences de la vie de Victor et notamment la présence du spectre de Julie Devos entre elle et son époux. Ce dernier a été éperdument amoureux de Julie, jeune enseignante alors qu'il était encore étudiant. Malheureusement le destin de Julie s'achève dans un camp de concentration où elle déportée en ce temps de guerre.Victor aura des liaisons avec d'autres femmes après la perte de Julie mais aucune, même pas Colette, ne réussira à dissiper les contours enveloppants de la toile tissée autour de son âme par le spectre de Julie. Valentin décide d'écrire le récit de Colette autour de son frère, de sa famille qu'elle connait dans des détails qui lui ont échappé. Entre eux, soi-disant aucune ambiguïté n'existe puisque Valentin est homosexuel, néanmoins le trouble le gagne face à cette femme désirable. Valentin comprendra pourquoi son frère ne s'est jamais remis de son amour impossible pour Julie en rencontrant Barbara à Genève qui apportera la pièce manquante au puzzle entrepris par Colette. Ce qui nous laissera entrevoir la symbolique quant au choix du titre de ce roman envoutant « Les déchirements ».
Une très belle écriture transmet parfaitement l'ambiance du huis clos ainsi que le malaise présent en constante toile de fond, ce qui nous empêche de reposer ces pages à découvrir avec lenteur.
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