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Critique de Mimeko


Après un échec cuisant à l'élection de 1986 pour le poste de sénateur des Etats-Unis, John Wade et sa femme Kath se réfugie dans leur chalet situé près du lac des bois dans le Minnesota. le couple a dû affronter le scandale qui a entaché la campagne de John et il essaye de tourner la page. Le site est idyllique, quelques voisins - le couple Rasmussen -, et une petite ville pour y manger de temps en temps au restaurant. Un matin, John se lève et ne trouve pas Kath à ses côtés, le hangar à bateaux est ouvert, le crist-craft (leur bateau à moteur) a disparu. John et Kath se connaissent depuis l'université, avant que John ne combatte au Vietnam et il pense simplement que Kath est partie, le temps d'une journée, pour évacuer le stress post-électoral. La disparition semble durer et, le lendemain John alerte les secours.

C'est dans l'ambiance envoûtante du lac, en ce début d'automne, où brouillards succèdent aux pluies et averses de neige, que l'enquête commence et Tim O'Brien s'ingénie à livrer un récit parcellaire, entrecoupant l'enquête de témoignages des amis, ou des personnes ayant côtoyé le couple, et surtout de flash-back évoquant la tuerie de Thuan Yen pendant la guerre du Vietnam, un massacre qui pourrait être un des verrous du comportement secret de John.
Alternant les périodes, les extraits d'interviews, témoignages, des coupures de journaux, les différentes hypothèses de l'enquête et le récit de John, le roman offre autant de pièces de puzzle qui font perdre pied, autant que les recherches dans ce lac particulièrement méandreux où disparaître est presque certain.
Cette construction très particulière du roman de Tim O'Brien a rendu ma lecture assez difficile et c'est avec un avis mitigé que j'ai terminé le récit. Si j'ai beaucoup aimé la partie historique, évoquant la guerre du Vietnam, les actes de cruautés et les traumatismes infligés aux victimes et aux tortionnaires, j'ai été moins intéressée par les personnalités de John et Kath, que j'avais plus de mal à suivre.
Un roman très psychologique, voire philosophique, où l'enquête - ou sa résolution à proprement parler - n'est qu'un prétexte pour dénoncer le déni que l'on peut s'infliger à soi-même, en s'appropriant et se forgeant un passé inventé pour se protéger.
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