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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Prometteur mais au final je suis restée sur ma faim.... Inishowen est la quête des deux personnages centraux de ce roman, à la fois roman identitaire, roman du deuil, roman d'amour. Une fois refermé j'ai eu le sentiment que l'auteur ne savait comment en venir à bout même s'il m'a tenue jusqu'au bout. L'option choisie ? Une cavale finale sans queue ni tête et ne donnant que des réponses "banales" et prévisibles aux énigmes semées durant le récit. L'eau à la bouche et le festin est finalement décevant....
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Joseph O'Connor prend tout son temps pour mettre en place ses personnages et pour moi qui voulait ressentir la beauté sauvage de ce coin d'Irlande du Nord , il a fallu patienter bien longtemps , me demandant quand enfin Martin, le policier désabusé et Ellen l'américaine à la recherche de ses origines irlandaises allaient se rencontrer et passer aux choses sérieuses : ne nous avait-on pas annoncer une belle histoire d'amour ?

L'approche que fait l'écrivain de l'Irlande est sans fioritures, son climat rude avec la pluie ou la neige qui n'en finissent pas, les tensions politiques dans les années 1994-1995 , période où se déroule l'action , la lourdeur du catholicisme ancienne époque ( ancienne quoique ... ) où les filles enceintes avant le mariage allaient accoucher loin de leur famille et des voisins , c'est une atmosphère créée qui surajoute à la détresse et à la solitude de Martin et Ellen , qui les rapproche et nous rend la naissance de leurs sentiments plus crédibles .

Mais pourquoi a t'il fallu tout gâcher avec une dernière partie totalement étrangère au reste du roman, comme si l'auteur avait voulu saborder son propre navire .
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L'histoire se passe en Irlande et aux Etats Unis, c'est la rencontre de deux êtres que tout devrait séparer mais qui pourtant se retrouvent, tout simplement parce qu'ils étaient faits pour se rencontrer et qu'ils ont attendu ce moment toute leur vie.

Helen arrive des Etats Unis. Elle cherche sa mère, elle l'a d'ailleurs cherchée toute sa vie, mais aujourd'hui cette recherche est ce qui compte le plus, car elle est gravement malade et ses jours sont comptés.
La recherche de son identité lui a permis de découvrir l'Irlande, d'y venir régulièrement depuis si longtemps, mais il manque quelqu'un pour qu'elle soit enfin « elle », et au moment de mourir, elle doit retrouver sa mère.
Elle a tout abandonné : ses enfants, son mari, sa vie tranquille, son traitement, ses amis, pour réaliser enfin ce rêve qui l'obsède depuis tant d'années.

Helen va mourir et elle le sait. Elle est à un moment de sa vie où il n'y a plus rien à attendre, plus de rêve ni d'avenir.
Un moment où seul le désespoir devrait la submerger.

Elle rencontre ce policier irlandais d'une façon si particulière, tout les sépare, et pourtant tant de choses aussi les rapprochent. Il est aussi au bout du supportable, sa vie ressemble à un mauvais film : il est fichu professionnellement, sa vie privée est un échec complet, son fils est mort et il se sent toujours coupable de cette mort.
Et pourtant ces deux êtres qui en sont arrivés au pire, pour qui la vie n'a plus aucune promesse à tenir, vont se rencontrer. Ils vont tout de même trouver l'énergie de vivre autre chose, de commencer quelque chose ensemble.

Leur situation est désespérée, mais il y a tout de même de l'humour, de la gaieté même dans les paroles, leurs actes, tout au fond du désespoir ils nous montrent qu'il y a une lumière pour vivre encore quelque chose de beau et de vrai, les sentiments sont là, profonds, optimistes.

Belle description des sentiments, des problèmes de couples, de la recherche d'identité d'un enfant adopté, des conflits parents/enfants. Il y a beaucoup de choses dans ce roman attachant et qui, malgré tout est très optimiste.
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Écriture tour à tour sensible voire poétique puis ironique ou même cynique. Drôle, très drôle parfois, même dans les situations les plus pathétiques.
Personnages attachants et émouvants. le seul qui soit pitoyable, qui n'a rien compris est Milton Amery, le mari.
Très bon moment de voyage dans l'Irlande fougueuse et désespérée.
Petit bémol: la traversée de l'Atlantique en jet privé, complètement improbable mais cependant très drôle.
PS: depuis cette lecture, je suis allée en Irlande, et même à Inishowen: magique!
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Un livre qui se laisse lire, malgré des facilités dans le style et l'histoire. La fin est décevante selon moi. Pas désagréable mais pas transcendant
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Et voilà, une fois de plus la magie O'Connor a opéré, presque jusqu'au bout (vous connaîtrez les raisons du "presque" à la fin de ce billet), avec ce roman qui traînait depuis des lustres dans ma PAL, je me demande bien pourquoi d'ailleurs, l'auteur irlandais ne m'ayant jamais déçu.
Peut-être la quatrième de couverture m'avait-elle rendue méfiante... cette allusion à Tristan et Iseut, sans doute, associée au fait que je ne suis pas une grande sentimentale...

D'amour il est bien question, mais l'amour avec O'Connor, est une couleur parmi d'autres de la palette riche en tonalités avec laquelle il élabore son intrigue, de clairs-obscurs en fulgurances.

Ellen et Milton Amery, bientôt la cinquantaine, vivent avec leurs deux grands enfants dans le confort de l'appartement new-yorkais que les honoraires exorbitants de chirurgien esthétique de Milton leur ont permis d'acquérir. Ellen, professeur de lettres, prompte à épouser les causes perdues, est aussi secrète et complexe que son mari est pragmatique et sûr de lui. Enfant illégitime dans l'Irlande puritaine des années 60, elle fût dès sa naissance adoptée par un couple d'américains. Elle n'en a pas moins gardé pour son pays d'origine, qu'elle retrouve lors d'escapades soudaines et solitaires, un attachement passionnel et romantique, entre autres alimenté par la correspondance entretenue avec sa mère biologique, qui a toujours cependant conservé son anonymat.
En cette veille de Noël 1994, Ellen, atteinte d'un cancer incurable, sait qu'il lui reste au maximum un an à vivre. Elle part une dernière fois en Irlande, sans, comme à son habitude, prévenir personne, avec pour but ultime Inishowen, cette péninsule située à l'extrême nord de l'Irlande, où elle espère retrouver la trace de sa génitrice.



Martin Aitken est policier à Dublin. La mort de son fils, sept ans auparavant, l'a dévasté, et l'a mené à la faute : cet ancien agent des forces spéciales s'est vu retirer le droit de porter une arme, et a été rétrogradé au poste de policier, qu'il exerce à Dublin. Son mariage n'a pas non plus résisté au drame.
Il a tenté, sans succès, de noyer ses échecs et ses démons dans l'alcool. Sa sobriété reconquise ne le protège ni de l'amertume, ni de la colère, dont ses supérieurs font régulièrement les frais, Martin étant aussi un homme entier qui n'a pas la langue dans sa poche.

Le récit alterne entre ces trois personnages.

A New York, Milton prépare les fêtes, sauve les apparences face à ses enfants maussades et querelleurs, invite ses parents pour le réveillon, rassure son entourage... Lui, l'éternel gagnant, l'homme à qui tout réussit, qui maîtrise -ou du moins pense maîtriser- chaque pan de sa vie (l'officielle comme la double, celle qu'il mène en papillonnant d'une maîtresse jeune et splendide à l'autre), ressent malgré tout un certain malaise face à la disparition de sa femme, dont il comprend de moins en moins le silence.

De l'autre côté de l'Atlantique, Martin rencontre Ellen, deux âmes fêlées qui se reconnaissent et s'accrochent, s'embarquent dans un road-movie douloureux mais nécessaire, en quête de réconciliation avec eux-mêmes, direction Inishowen...

Je ne connais personnellement pas l'Irlande, mais j'aime supposer qu'elle est fidèle à l'image, riche en contradictions, qu'en donne Joseph O'Connor : à la fois tragique et drôle, oscillant entre gouaille et violence, mêlant la mort à la poésie, le rire aux éloges funèbres... Et ce roman à la construction impeccable, ses héros meurtris et terriblement attachants, exprime cette richesse avec sensibilité, clairvoyance et humour.

Je dois cependant exprimer un bémol, lié à la dernière partie du roman, qui verse à mon avis dans le burlesque avec un excès qui vient contredire la justesse de l'ensemble.

Dommage, je suis passée près du coup de coeur !

Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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" Peu d'écrivains savent évoquer comme lui l'amertume et la rage de vivre , l'angoisse et la colère aussi...Le résultat : un véritable relevé topographique du coeur humain " Hérald Tribune
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