AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'étoile des mers (28)

— Pas aujourd'hui, mon chaton, nous pouvons seulement nous embrasser.
Son sourire fondit comme neige au soleil.
— Est-ce que tu te sens bien, Mary ?
— À merveille, vraiment.
— Je ne t'ai pas offensée au moins ? Je ne voulais pas prendre de privautés.
— Mais non, gros bêta, fit-elle en lui donnant de nouveau un baiser. J'ai mes affaires.
Il sourit d'un air confus.
— Qu'est-ce que tu veux dire ?
— Sais-tu ce qui arrive tous les mois aux femmes ?
— Non.
— Réfléchis.
Il haussa les épaules.
— De l'argent de poche ?
Commenter  J’apprécie          150
La puanteur avait presque une consistance physique, était quasi devenue une matière gluante qu'on pouvait saisir à pleines mains.
Commenter  J’apprécie          100
On pouvait aussi voir l'Etoile comme une colossale bête de somme, battue à mort par son maître, ses côtes de bois tendues à se rompre, la carcasse déjà à moitié pourrie, avec les passagers en guise de parasites.
Commenter  J’apprécie          80
La « politique » était un terme poli pour désigner les préjugés antédiluviens, les haillons destinés à masquer les haines ancestrales et les ressentiments tribaux.
Commenter  J’apprécie          80
— C'est une profession ben honorable, la vôtre, monsieur. On dit que la plume est plus puissante que l'épée.
— On le dit. Mais je ne suis pas certain que ce soit vrai.
— C'est une immense bénédiction qu'vous avez reçue, monsieur, tout d'même, monsieur. Et comment, qu'j'aimerais en avoir reçu autant ! Y sont nombreux, ceux qui la désirent, mais peu la reçoivent.
— De quelle bénédiction parlez-vous ?
— Le don que vous avez de met' une chose en anglais, monsieur. La langue des poètes et de Notre-Seigneur lui-même dans les Écritures.
— Je crois que le Seigneur en question parlait plutôt araméen.
— À votre Grâce, peut-êt'e, monsieur. À moi, il parlait anglais.
Commenter  J’apprécie          70
Les premiers jours s'écoulèrent avec une lenteur désespérante. Les passagers stupéfaits apprirent à Liverpool que le bateau allait repasser par l'Irlande avant de partir affronter l'Atlantique. La déception causée par cette nouvelle poussa beaucoup d'hommes à se soûler, ce qui entraîna nombre de bagarres. La plupart des occupants de l'entrepont avaient vendu tout ce qu'ils possédaient pour payer la traversée jusqu'à Liverpool. Beaucoup d'entre eux s'étaient fait voler dans cette ville sinistre et violente ; ils avaient été escroqués ou dépouillés de leurs pauvres biens en échange de morceaux de rondelles d'étain grossièrement frappées qu'on leur avait présentées comme des dollars américains. Et voilà qu'on les ramenait à Dublin dont ils s'étaient enfuis tout juste quelques semaines auparavant, résignés, ou du moins s'efforçant de l'être, à ne plus jamais poser le regard sur leur terre natale.

Même cette maigre satisfaction leur fut refusée. Nous avions laborieusement progressé à travers une mer d'Irlande de bien mauvaise humeur et avions relâché à Kingstown pour y faire provision de vivres, puis nous avions longé la côte découpée du Sud-Est jusqu'à Queenstown (ou Cobh, comme on dit en gaélique) dans le comté de Cork. Passer au large de Wicklow ou de Wexford ou de Waterford fut pour beaucoup l'occasion d'un pincement amer, comme lorsqu'on arrache un pansement d'une blessure infectée. Un forgeron phtisique originaire de Bunclody enjamba le bastingage à la hauteur de Forlorn Point et ce fut la dernière chose qu'on vit de lui : un homme qui nageait à grand peine vers la côte et qui usait les derniers lambeaux de sa volonté pour revenir à l'endroit où l'attendait une mort certaine.
Commenter  J’apprécie          70
C'était le genre de radical qui, en son for intérieur, était ravi de l'existence des injustices: elles lui permettaient, quand il les dénonçait, de se donner à bon compte une aura de moralité.
Commenter  J’apprécie          60
Chacun savait que l'on ne pouvait devenir dépendant de l'opium en l'injectant.
Commenter  J’apprécie          52
Ses cheveux, tels un horrible pissenlit noir qui aurait poussé de travers, semblaient avoir appartenu à une goule de pantomime.
Commenter  J’apprécie          40
L'air puait la sueur, la putréfaction et le pipi de chat, mais l'odeur était noyée sous une touffeur de parfum douceâtre.
Commenter  J’apprécie          40






    Lecteurs (296) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz de la Saint-Patrick

    Qui est Saint-Patrick?

    Le saint patron de l’Irlande
    Le saint-patron des brasseurs

    8 questions
    251 lecteurs ont répondu
    Thèmes : fêtes , irlandais , irlande , bière , barCréer un quiz sur ce livre

    {* *}