- Je suis une artiste formée par les Fay au théâtre de l’Abbaye à Dublin, le plus grand théâtre national du monde, monsieur. Le premier du genre qui ait jamais existé. Il fut créé avant même que ma patrie prenne sa place parmi les nations, création qui a permis à celle-ci d’éclairer son chemin vers la liberté dont elle jouit aujourd’hui. J’ai connu John Synge. J’ai connu Augusta Gregory. William Yeats a fait mon éloge lorsqu’on lui a remis le prix Nobel. Dois-je jouer les souillons ? Me contenter d’une petite apparition ? J’ai rempli cette salle plus souvent que vous n’avez rempli votre gueule répugnante. Et je me laisserais à présent insulter de la sorte ? – Tu es ivre, Molly. Rentre chez toi. Il ne faut pas que les gens se souviennent de toi ainsi.
Mais te retrouver dans mon esprit à certains moments de la matinée, voir une phrase dans un texte en me demandant ce que mon Vagabond en dirait, ou te sentir briller dans ma tête comme une lampe, en sachant que cette nuit-là je dormirais dans tes bras. Rien ne pourrait me donner autant de joie. Absolument rien en ce vaste monde.
J'imagine qu'elle doit être fière d'avoir réussi à vous prendre dans ses filets aussi promptement. Inutile de spéculer sur la manière dont elle est arrivée à ses fins.
- Elle n'est pas secrétaire, mère. Autant que vous le sachiez : c'est une comédienne".
Son beau visage effrayé semble perdre toute couleur, et un instant, sa bouche est déformée par un tremblement.
"C'est donc vrai. Ainsi le pire est arrivé. Me haïssez-vous donc à ce point ? Moi, la femme qui vous a donné la vie ?
Quelle bénédiction de travailler de nouveau, de voir des gens. Parfois, les jeunes comédiens sont gentils. Ils sentent que le même sort les attend à terme. Pour les jeunes, tu es devenue un exemple de "ce qui pourrait arriver". Nous devrions remercier ceux qui incarnent nos peurs, car le temps viendra où nous connaîtrons notre propre destin, où nous incarnerons peut-être les peurs des autres.
Nous devrions remercier ceux qui incarnent nos peurs, car le temps viendra où nous connaîtrons notre propre destin, où nous incarnerons peut-être les peurs des autres.
"Alors il marche, et il marche avec ses vieilles bottes abîmées, et elle marche à ses côtés, par temps de pluie ou de canicule. Ils sont presque toujours côte à côte, rarement face à face, et leurs empreintes sur la plage forment de gracieuses parallèle qui ne se rencontrent guère."
Traverser les champs trempés aux premiers chants des oiseaux, c'est ressentir le mariage de la joie et de la tristesse, le miracle noir des arbres
Dans chaque vie il y a des périodes qui portent une carapace, une cicatrice issue d'une blessure.
J'imagine que quand on est vieux, les souvenirs sont comme des pierres, on pose toujours les pieds sur celles qu'on connait bien pour ne pas tomber.
Vous devez laisser les mots vous guider jusqu'au coeur dont ils sont issus.