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Critique de Gaphanie


Le roman est introduit par une note sur l'équivalence des prénoms Hamnet/Hamlet, et qui précise : "... Hamnet (...) mourut en 1596 (...) Quatre ans plus tard environ, son père écrivit une pièce de théâtre intitulée Hamlet"

Donc je m'attendais plus ou moins à une sorte de biographie romancée sur la vie de Shakespeare, basée sur la quête de son fils pour sauver sa soeur... Comme le laisse d'ailleurs penser la quatrième de couverture.

Bon en fait pas exactement !

Hamnet, c'est d'abord la rencontre entre deux êtres issus chacun d'une famille improbable. Agnès, fille de guérisseuse/sorcière/medium est elle aussi guérisseuse/sorcière/medium, et comme sa mère est morte en la mettant au monde, elle vit avec son père, qui l'adore, son frère, qui l'adore, et sa belle-mère, Joan, qui la hait ! de son côté, le percepteur des enfants de Joan (William, en fait, mais on ne dit jamais son prénom, ce qui est un peu bête car on sait très bien que c'est lui !!!) s'ennuie à mourir dans les affaires de son père. Un sale type son père dans tous les sens du terme !!!

Et donc Hamnet va surtout nous montrer, en alternant les allers-retours entre le présent (1596) et le passé, comment Agnès et William vont s'aimer, s'aider mutuellement à grandir et à sortir de leurs prisons respectives et trouver leur voie, malgré la famille et malgré la douleur de la perte de leur fils.

Le surnaturel est très présent aussi dans ce roman, pour le plus grand plaisir du lecteur d'ailleurs.

Biographie romancée dans le registre fantastique, histoire d'amour toujours, en fait, les tribulations du petit garçon ne sont pas le sujet du roman, mais à la fois un point de départ et un point d'arrivée, un déclic, un point de bascule dans le cheminement d'un couple.

J'ai beaucoup aimé, mais j'aurais apprécié encore davantage, je pense, si la quatrième de couverture ne m'avait pas amenée à m'attendre à autre chose.

Une très jolie découverte !
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