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Critique de lecoindesmots


Lorsque John Earle McLaren - l'époux, le père, le patriarche, l'idole, la référence, le fondateur, Whitey pour les intimes - meurt a l'hôpital après avoir été passé a tabac par la police d'Hammond, il laisse derrière lui une famille abasourdie, qui doit tenter de se reconstruire, malgré tout. Sa femme, Jessalyn, doit faire face a l'onde de choc qui l'assaille. D'une violence dont elle ne soupçonnait même pas l'existence. Quant à ses cinq enfants, ils gèrent leur deuil chacun à leur manière.

Cette histoire, c'est l'histoire de leur reconstruction et de leur envol. Car si chacun aimait profondément Whitey, nul doute qu'il jouissait d'une ascendance sur tous ses proches, même de façon inconsciente. À commencer par sa femme qui, bien que profondément amoureuse, se rend compte à soixante ans, que cela fait des années qu'elle ne vivait qu'à travers la dévotion qu'elle portait à son mari. Aujourd'hui, alors qu'elle ne rêve que de solitude et de temps pour elle, les cartes sont redistribuées et elle se retrouve, bien malgré elle, le nouveau pilier de cette famille endeuillée.

Cela va sans dire, JCO explore la psychologie de chacun des personnages avec une grande finesse. Sa façon de décrire les relations au sein de la fratrie, les jalousies et conflits qui s'y jouent sont incroyables de justesse. Elle maîtrise l'art de dire beaucoup en peu de mots à la perfection.

Pourtant, à mon sens, le roman souffre de quelques longueurs et redondances qui desservent le récit, notamment sur la fin. Étalée sur plus d'une année, la reconstruction de la famille McLaren s'essouffle peu à peu… et la dernière partie du roman est, à mon sens, de trop.

Cependant, JCO décrit avec beaucoup de justesse les douleurs psychologiques d'une famille face à la perte brutale et injuste de leur pilier et dresse un portrait sans concession d'une génération qui se veut bien sous tous rapports et qui, pourtant, accumule les préjugés sans gêne.

Une lecture intense, bien qu'un peu prolixe par certains côtés. J'en garde, cependant, un très bon souvenir.
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