AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sofiert


Mais comment fait Joyce Carol Oates pour se renouveler à chaque fois ?
Et à chaque fois nous transporter dans son univers.
Certes ce sont toujours les mêmes ficelles dramatiques, la même typologie de personnages, les mêmes engagements forts contre le racisme, le sexisme et toutes les formes de discriminations.
Ici encore elle frappe fort contre le racisme et contre les suprematistes blancs qui ont l'extrême audace de se faire passer pour des victimes. Et contre ces hommes despotiques et manipulateurs qui s'octroient un pouvoir démesuré sur les femmes.
Mais à partir de ces postulats de base, elle a la capacité d'innover, de surprendre ses lecteurs.

Violet, une adolescente de 12 ans est brutalement reniée par sa famille pour avoir dénoncé ses deux frères aînés, coupables d'agression raciste d'une extrême violence. Là voilà donc condamnée à une vie de cafard (ou de rat selon le titre américain), exilée chez une tante et privée de tout contact avec un père tyrannique qu'elle adorait.
Mais l'abandon de la famille ne suffit pas à JCO qui va en plus la doter d'un professeur pédophile qui va abuser d'elle, d'un oncle pervers, puis d'un amant manipulateur narcissique qui va l'utiliser comme objet sexuel et d'un frère qui rêve de se venger. le tout sans craindre de jouer la carte du misérabilisme !
Car Joyce Carol Oates ne joue pas dans ce registre. Son talent de raconteuse, sa compréhension de la psychologie des personnages, sa capacité à contextualiser historiquement et sociologiquement lui permet d'oser, ce qui chez d'autres passerait pour de la surenchère malsaine.
Commenter  J’apprécie          170



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}