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Critique de palamede


Krista, malgré sa peur, cherche à échapper à son mari, un ancien sportif devenu un journaliste célèbre, qui la tyrannise à l'insu de ses enfants. Pourtant sa fille, Francesca, en pleine crise d'adolescence, devine les conflits. Tiraillée entre sa mère et son père, manipulée et craignant ce dernier, elle fait un choix que seule Zarbie, la partie frondeuse de sa personnalité, lui donne le courage de désavouer. Elle est prête pour trouver, dans le journal de mam, ce poème d'Emily Dickinson qui lui ouvre enfin les yeux :

Ils m'ont enfermée dans la Prose
Comme lorsque petite Fille
Ils me mettaient au Placard
Pour que je me tienne tranquille

Tranquille ! S'ils avaient pu m'épier
Et voir mon cerveau – vagabonder –
Plus fous n'auraient été d'enfermer un Oiseau
Pour Trahison – dans un Enclos –

Il suffit qu'il le veuille
Et avec l'aisance d'une Etoile
Moqueur il baisse les yeux vers sa Captivité –
– Il ne m'en coûte pas davantage.

Dans ce roman magnifique de noirceur et de finesse, on assiste à la destruction progressive d'une famille sous l'emprise d'un homme despotique et manipulateur. Un homme qui est prêt à tout pour conserver la maîtrise de ses proches et de sa brillante réputation. Des rapports de force malsains, pas si exceptionnels, parfaitement décrits par Joyce Carol Oates qui a mis, une fois de plus, son immense talent au service de la défense des femmes au regard de la violence masculine.
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