AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ULUB451


Laurent Obertone est un journaliste et essayiste habitué aux enquêtes journalistiques chocs (La France orange mécanique, la France Big Brother...) et sans langue de bois, chose devenue rare dans le monde médiatique français.

Dans cet ouvrage, il s'aventure dans un exercice qu'il n'avait encore jamais pratiqué avec un livre que l'on pourrait qualifier de "manuel de révolte contre le monde moderne", ou tout simplement de la catégorie du développement personnel. Cet ouvrage a le mérite de gonfler la motivation et la discipline à bloc, même s'il n'apprendra pas grand chose aux personnes qui ont déjà pris la pilule rouge.

Cependant, Obertone confond autoritarisme et totalitarisme lorsqu'il évoque le fascisme. En effet, à plusieurs reprises dans le texte, il emploie le terme de fascisme pour évoquer le totalitarisme. Un problème assez récurrent chez les "droitards" qui, malgré leur opposition, utilisent la même rhétorique calomnieuse que leurs adversaires idéologiques.

Rappelons que Hannah Arendt n'avait pas classé le fascisme dans le totalitarisme, contrairement au national-socialisme et au stalinisme.
Elle déclare : "Ce qui prouve que la dictature fasciste n'est pas totalitaire, c'est que les condamnations politiques y furent très peu nombreuses et relativement légères. Pendant les années particulièrement actives qui vont de 1926 à 1932, les tribunaux spéciaux prononcèrent sept condamnations à mort, 257 condamnations à dix ans de prisons ou plus, 1'360 à moins de dix ans et beaucoup plus de sentences d'exil. 12'000 personnes furent arrêtés, puis, déclarés innocentes. Procédure totalement inconcevable sous la terreur nazie ou bolchévique." (Cité par Xavier Eman dans Radio Méridien Zéro, émission n°165 : "Qu'est ce que le fascisme ?")
Commenter  J’apprécie          21



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}