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Citations sur La France Big Brother (120)

A Paris se tient chaque année le Salon du livre libertaire [ne pas confondre avec « libertariens » (ou anarcho-capitalistes); les libertaires, à l’opposé, sont contre le droit de propriété, c'est-à-dire contre le droit de profiter du fruit de ses efforts, autant dire partisans du retour à l’âge de pierre.], dans un immense local offert par le contribuable sur ordre du pouvoir socialiste, où des anticapitalistes font des affaires en vendant des livres anarchistes 25 euros pièce, les mêmes qu’on retrouve bien achalandés dans les grandes surfaces. A chaque fois que le Parti parvient à faire entrer un « baiseur de système » dans ce salon, il sème sa morale, et gagne sur le long terme. Je vous laisse deviner qui « baise » qui.
(Ch. VI A L’ECOLE DE DRESSAGE p. 255)
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Nous aimons les jeunes parce qu’ils font exactement ce que nous attendons d’eux. Le militantisme de campus, les études interminables, le monde étudiant festif, associatif, engagé, l’infinité de petites revendications que nos syndicats leur suggèrent (cannabis, LGBT, bourses, etc.), sont autant de moyens de les contrôler. La fac est le bac à sable du Parti. Songez au « rebelle » Bruno Julliard, dirigeant de l’Unef, devenu responsable socialiste, conseiller ministériel, premier adjoint au maire de Paris. Faire le rebelle ou l’ENA, même résultat. On canalise ainsi l’agitation sociale, en offrant aux perroquets rouges des places confortables et un statut moral inespéré. […]
Toute sa vie le militant sera persuadé de « déranger », d’être tout à fait « subversif », quand il ne sera qu’un toutou voulant apprendre davantage de tours. DEMANDER PLUS DE DOMESTICATION, C’EST CE QUE FONT LA GAUCHE ET L’EXTREME GAUCHE, DE TOUTE ETERNITE.
Nous en sommes fiers, de ces « baiseurs de système » si pressés de se joindre à la grande orgie des RENTIERS DE L’IMPOT.[…]
Nous devons appuyer les provoc’ de tous ordres, subventionner les films qui « dérangent », salarier les humoristes « poil à gratter », rien ne doit plus être valorisé que la REBELLION CONFORMISTE.
(Ch. VI A L’ECOLE DE DRESSAGE p. 254-255)
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Le projet est clair : nous devons détruire un monde qui n’est pas le nôtre, effacer son passé, renier sa grandeur. Et bien entendu, promouvoir notre morale, enseigner la doctrine qui pourra contrer les préjugés, notamment par le biais des associations « sensibilisatrices » qui se battent pour obtenir l’agrément pour « démanteler les préjugés », c’est-à-dire rééduquer vos enfants. « Nacht und Nebel » pour tous. Dès le primaire, des documentaires sur l’homophobie. La colonisation, la collaboration. Il faut apprendre à vos chérubins la haine de soi et l’indignation, inculquer les réflexes de supériorité morale, auxquels tant des nôtres doivent tout. Il faut apprendre à un animal domestique qu’il n’a pas de patrie, mais un maître. Il faut apprendre au petit blanc combien se haïr peut lui rapporter. Et comme toujours, multiplier les petites réformes pour faire hurler les parents d’élèves, à intervalles réguliers. Si nous parvenons ALORS QUE TOUT CE QUE NOUS FAISONS DEVRAIT JETER LA FRANCE A LA RUE, à pousser les parents d’élèves à faire une grève de la faim contre les seuls « rythmes scolaires », nous gagnons. Nos syndicats ont leur part de mérite.
(Ch. VI A L’ECOLE DE DRESSAGE p. 250)
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A gauche comme à droite, on envisage régulièrement d’interdire l’école à domicile (proposition de loi UMP du 18 décembre 2013), au motif que cette « désocialisation volontaire » est « destinée à soumettre l’enfant […] à un conditionnement psychique, idéologique ou religieux » et qu’elle doit donc être, au minimum, soumise à « un contrôle de professionnels agréés par l’Education nationale ».
Seul le conditionnement de Big Brother est légitime. Comme le préconisait Vincent Peillon dans un français – heureusement réformé - : « Il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel. » (« JDD », le 2 septembre 2012).
(Ch. VI A L’ECOLE DE DRESSAGE p. 249)
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Le niveau affligeant de culture, d’orthographe, de réflexion, ne doit plus préoccuper, pourvu qu’on occupe les jeunes. Pendant que les étudiants font la fête, jouent à la révolution en bloquant leur faculté, ils n’encombrent pas les rues. Et surtout, ils n’encombrent pas les bibliothèques. C’est jubilatoire : ces jeunes font exactement ce qu’un pouvoir peut espérer d’eux. « L’IGNORANCE C’EST LA FORCE ». Pas seulement celle des élèves et des étudiants : celle des professeurs et des décideurs aussi.
Plus besoin de culture scientifique, historique et littéraire pour trouver sa place dans notre société.
Tout ce qui compte est d’impressionner son monde. SAVOIR, C’EST DEVENU REPETER. Cà suffit en tout cas pour entrer à l’ENA. […]
Personne ne cherche à se cultiver ; tout le monde veut donner l’impression de l’être.
« La France est un pays où il est plus important d’avoir une opinion sur Homère que d’avoir lu Homère. » Stendhal est toujours d’actualité. Vous ne rencontrerez plus de gens qui pensent, mais seulement pourvus d’avis. Sous les anecdotes et le bagout, sous le matelas conformiste, l’ignorance doit être épaisse, insondable.
(Ch. VI A L’ECOLE DE DRESSAGE p. 243-244)
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L’illusion de la discrimination offre aux plus imbéciles le bénéfice du doute. « Je ne suis pas un imbécile, je suis la victime d’une société injuste. » Nous avons intérêt à flatter les imbéciles – ils sont nombreux- en leur offrant ce qu’ils se persuadent de mériter, en faisant tout pour gommer leurs inaptitudes et en leur expliquant que les derniers seront les premiers. C’est précisément ce que fait l’Education nationale.
(Ch. VI A L’ECOLE DE DRESSAGE p. 239)
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De toute façon, beaucoup de directeurs de recherche sont nommés directement par le Parti, par l’Elysée, les syndicats, ou les amis bien placés. L’université est très semblable au milieu médiatique. Même coterie, même système de reproduction sociale, de légitimation interne. Si vous déviez, vous sortez. Pas de mécréants dans nos églises.
« L’excellence » ne doit surtout pas échapper à Big Brother. RIEN NE STANDARDISE AUTANT QUE LES GRANDES ECOLES. Avec l’ENA et autres fabriques de socio-démocrates bien comme il faut, quotas de défavorisés inclus, nous traçons les voies sacrées du dogme, menant droit au sommet de l’Etat. […]
Il faudra s’efforcer d’être plus discret : le formatage de cette école est si grossier que le jury de la promotion 2011 s’en est ému. « Uniformité de comportement, voire de pensée. » Tendance à « choisir le confort apparent des formules convenues, reprises jusque dans le vocabulaire des modes administratives ou médiatiques […] Difficultés à porter un jugement motivé sur les réformes en cours, à apporter la comparaison » (« Le Figaro », 12 juin 2012).
Comment entre-t-on à l’ENA ? Il n’y a pas d’épreuve scientifique. Un test d’expression écrite niveau collège, quelques connaissances technocratiques. Le plus dur, c’est peut-être de se concentrer suffisamment pour retenir toutes les inepties administratives qui offrent l’admission. Certains réussissent à le rater quand même, comme la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem, deux fois. Mais les bonnes relations… vous comprenez.
(Ch. VI A L’ECOLE DE DRESSAGE p. 235-236)
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« Malgré tous les beaux discours, l’objectif de la plupart des écoles, y compris les universités est le conditionnement social plutôt que le développement de l’individu », notait le biologiste René Dubos.
L’Education nationale OBLIGATOIRE, troisième bastion du parti après l’information et l’université, est une tentative de contrôle des pensées, de la culture et plus habilement de la morale.
Pensée par les universitaires, dispensée par les enseignants, elle a l’étonnante propriété d’être sublimée par les élèves eux-mêmes. Leur examen « moral », tacite, est permanent, et ils progressent autant GRACE A LEUR CONFORMISME que grâce à leurs connaissances objectives.
En France, tout ce qui est institutionnel ne peut qu’être aux ordres de la morale dominante. CNRS, Education nationale, et même la hiérarchie policière.
Le non-conformisme est toujours écarté. […]
Nos universités, d’inspiration soviétique, abritent 95 % d’intellectuels proches du Parti, de pétitionnaires professionnels qui cadenassent l’ensemble des disciplines dites « sciences humaines », les plus politisées et médiatisées. Ceux qui rédigent manuels et programmes, comme les journalistes, réécrivent le passé, recréent l’homme, contrôlent le savoir. Leur seule obsession est de dominer le monde universitaire et de maintenir cette position.
Pour asseoir leur légitimité, ils consacrent beaucoup de temps à l’obtention de diplômes reconnus, à travailler dans des écoles prestigieuses, uniquement pour se donner une forme d’autorité mandarinale, qu’ils pourront distribuer eux-mêmes à leurs bons élèves. LE DIPLOME EST UN BREVET DE CONFORMISME.
Le Parti a réussi à imposer une large coalition de diplômés ayant dûment accompli leur interminable cursus, qui ne se donnent qu’une seule mission : maintenir entre eux et les autres cet interminable cursus. Plus il en coûtera pour entrer dans le club, plus la place sera prestigieuse, plus leur statut en dépendra, PLUS LE REEL SERA MAINTENU LOIN DE NOS ETUDIANTS.
Nous avons fait en sorte que personne ne puisse bousculer notre ordre établi de lécheurs de bottes.
(Ch. VI A L’ECOLE DE DRESSAGE p. 232->234)
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Les enfants étant des êtres malléables, ils doivent être arrachés à leurs parents pour être rééduqués, reprogrammés, réassignés, par l’Etat, pour les enrégimenter à vie sous la bannière du progrès. On les confisque à leur milieu délétère, on maîtrise au mieux leur expérience par un long dressage, notamment en les préservant des influences familiales, bourgeoises et incultes (en un mot : de droite), et on les conditionne à se donner à fond pour la société de consommation [concept en provenance de la « gauche » (Jean Baudrillard) qui s’inspire de la théorie keynésienne (relance par la demande), fruit pourri d’une politique étatique ou du capitalisme de connivence], sans oublier de voter pour les « forces du progrès ».
(Ch. VI A L’ECOLE DE DRESSAGE p. 231-232)
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L’apprentissage est tout, le reste n’est rien. Voilà le dogme. Le cerveau est vierge, aussi disponible pour l’éducation nationale que pour les publicités de TF1. « C’est sur une page blanche que s’écrivent les plus beaux poèmes », disait Mao, « l’humaniste » de François Mitterrand (« L’Express », le 23 février 1961), l’idole de tous les membres du Parti, de cinquante-sept à quatre-vingt-dix-sept ans.
La Chine de Mao, mais aussi l’URSS de Lénine, le Cambodge de Pol Pot, ont utilisé le principe de table rase pour s’approprier le pouvoir et rééduquer les individus. Big Brother doit s’en servir pour justifier le conditionnement.
(Ch. VI A L’ECOLE DE DRESSAGE p. 229-230)
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