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Citations sur La France Big Brother (101)

Je m'appelle… peu importe mon nom, pour vous ce sera… Smith.
J'ai su très tôt qu'un jour j'atteindrais le sommet de cette belle et grande pyramide qu'est le Parti.
J'ai toujours voulu en être, entrer dans le saint des saints.
Au début, sans savoir, par " idéalisme ". Puis mes raisons se sont clarifiées d'elles-mêmes : servir pour se servir, et être servi. Voilà tout ce que je voulais.
Aujourd'hui, je suis un membre éminent du Parti intérieur et de la Police de la Pensée. Grâce à ce poste, j'ai tout ce que je veux.
Je n'ai aucun problème avec les rapports de force, la manipulation et les coups bas. C'est l'effort de guerre qui permet à Big Brother d'être ce qu'il est, et c'est ainsi que je peux en tirer pleinement profit. Échange de bons procédés.
Je ne suis pas le seul à agir de la sorte. Nous sommes légion.

Chapitre 2 : Le monde perdu.
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La fierté est un risque que presque plus personne n'ose prendre.
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Fleur Pellerin admet qu’un ministre du gouvernement socialiste de la patrie des droits de l’Homme est choisi d’abord pour sa morale, son sexe et sa race, avant son cerveau, son mérite et son talent. C’est comme ça que ça marche.
(Ch. IV JOURNALITARISME p. 160)
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Qui suis-je ? Celui qui te parle, tout le temps, tous les jours. Tu ne subis et n'entends que Moi. Je suis tes médias, tes marchands, tes écrans, tes publicitaires, tes politiciens, tes références, ta mode et ton identité, ton travail et ton savoir, tes loisirs et tes jeux, tes désirs et tes peurs. Tu crois penser, tu crois décider, tu crois choisir ? Rien de ce que tu fais ne t'appartient. Et tu n'appartiens qu'à Moi. Je conditionne tout. Je contrôle tout. Je t'ai tout appris. C'est Moi qui t'ai dressé. Je suis ton maître. Je suis Big Brother.
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Jadis, les écrivains s’efforçaient d’arracher les gens à leur réalité, pour les mener dans un monde fictif. Aujourd’hui, ils doivent faire exactement le contraire.
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Les faits ne sont pas favorables à notre morale. Nous devons donc modifier les faits. Se contenter de les restituer, faire du journalisme, n’est pas possible. Altérer le réel, voilà notre pouvoir.

En cas de réel intrusif, un bon journaliste doit avoir le réflexe de pallier son illégitimité en composant les numéros d’experts, toujours les mêmes, affichés sur le mur de son bureau. C’est la dernière étape du cycle de la machine à laver médiatique.
Le prélavage, c’est l’AFP, les JT, les éditoriaux. Le lavage, c’est la presse. Le rinçage c’est l’humiliation par les « chroniqueurs » et le « Petit Journal ». Enfin arrivent les « spécialistes » pour l’essorage, avec dossier « fouillé », « article de fond » pour « briser les idées reçues », « déconstruire les visions simplistes » « dénoncer les causes réelles des problèmes ». « Les savants d’aujourd’hui sont une mixture de psychologue et d’inquisiteur ». Ce sont les cautions du régime, ou plutôt ses agents d’entretien, qui passent le réel à la javel et tentent de tout faire disparaître, les témoins et les faits. Après leur intervention seulement, on peut te laisser sécher en paix, jusqu’au prochain cycle.
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« Malgré tous les beaux discours, l’objectif de la plupart des écoles, y compris les universités est le conditionnement social plutôt que le développement de l’individu », notait le biologiste René Dubos.
L’Education nationale OBLIGATOIRE, troisième bastion du parti après l’information et l’université, est une tentative de contrôle des pensées, de la culture et plus habilement de la morale.
Pensée par les universitaires, dispensée par les enseignants, elle a l’étonnante propriété d’être sublimée par les élèves eux-mêmes. Leur examen « moral », tacite, est permanent, et ils progressent autant GRACE A LEUR CONFORMISME que grâce à leurs connaissances objectives.
En France, tout ce qui est institutionnel ne peut qu’être aux ordres de la morale dominante. CNRS, Education nationale, et même la hiérarchie policière.
Le non-conformisme est toujours écarté. […]
Nos universités, d’inspiration soviétique, abritent 95 % d’intellectuels proches du Parti, de pétitionnaires professionnels qui cadenassent l’ensemble des disciplines dites « sciences humaines », les plus politisées et médiatisées. Ceux qui rédigent manuels et programmes, comme les journalistes, réécrivent le passé, recréent l’homme, contrôlent le savoir. Leur seule obsession est de dominer le monde universitaire et de maintenir cette position.
Pour asseoir leur légitimité, ils consacrent beaucoup de temps à l’obtention de diplômes reconnus, à travailler dans des écoles prestigieuses, uniquement pour se donner une forme d’autorité mandarinale, qu’ils pourront distribuer eux-mêmes à leurs bons élèves. LE DIPLOME EST UN BREVET DE CONFORMISME.
Le Parti a réussi à imposer une large coalition de diplômés ayant dûment accompli leur interminable cursus, qui ne se donnent qu’une seule mission : maintenir entre eux et les autres cet interminable cursus. Plus il en coûtera pour entrer dans le club, plus la place sera prestigieuse, plus leur statut en dépendra, PLUS LE REEL SERA MAINTENU LOIN DE NOS ETUDIANTS.
Nous avons fait en sorte que personne ne puisse bousculer notre ordre établi de lécheurs de bottes.
(Ch. VI A L’ECOLE DE DRESSAGE p. 232->234)
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Il suffit d’un rien pour modifier l’avis des gens, qui préfèrent avoir celui des autres. Sais-tu que la simple présentation d’un sondage pousse un individu sur quatre à modifier son vote ? As-tu remarqué comme chaque loi « controversée », aussitôt votée, faisait l’unanimité ?
(Ch. III LES DEUX MINUTES DE HAINE p. 97)
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On ne te donne pas le choix entre la réalité ou l’idéologie, on te donne le choix entre être cool, ou être cible. Tu préfères rire avec Yann Barthès, ou militer avec Christine Boutin ? Tu es jeune et branché, ouvert d’esprit, déconneur bien dans ton époque, ou alors tu es étriqué, chrétien, bougon et rétrograde ? […]
Ces gens que Barthès humilie n’ont évidemment aucune possibilité de se défendre. Nous ne les inviterons pas sur le plateau. Nous projetons leur image, un fragment - choisi – de leur vie, qui sera jeté en pâture à notre public. Et ils seront humiliés à vie. […]
Notre objectif principal, celui de tous les journalistes du Parti, sera toujours d’humilier le dissident, réel ou imaginaire. […]
Le discours de tous ceux à qui nous donnons la parole est suffisamment clair pour faire comprendre au public, si abruti qu’il soit, ce qu’il a le droit de penser, et surtout ce qu’il a le DEVOIR de penser.
(Ch. III LES DEUX MINUTES DE HAINE p. 92->95)
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Crois-tu que pour conquérir Paris, Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet faisaient appel à la maturité de leurs électeurs ? La première proposait de faire des fêtes sur le périphérique, la seconde voulait les organiser dans les stations de métro désaffectées.
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