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Critique de kathel


Sur l'île où vit la narratrice, jeune écrivain, d'étranges disparitions ont lieu depuis son enfance. Les timbres disparaissent, ou les grelots, ou les parfums, et passé le moment où chacun s'acquitte de la tâche de s'en débarrasser, plus aucun souvenir ne subsiste de ces objets, ni de leur utilité, ni de leur apparence. Habituée comme la plupart des habitants à ce phénomène, la jeune femme remarque pourtant que sa mère semble réagir un peu différemment des autres. Malheureusement sa mère meurt et elle se retrouve un peu plus solitaire dans ce monde étrange, où des rafles emmènent voisins ou amis. Parvenue à l'âge adulte, elle se lie d'amitié avec R, son éditeur.
La nostalgie des choses oubliées ou disparues, c'est un thème qui convient tellement bien à Yoko Ogawa, qu'elle manie tellement bien, à sa manière discrète et précise, que j'en ai été subjuguée. Cette critique poétique et saisissante d'un régime totalitaire, avec ses décrets arbitraires, ses emprisonnements, ses disparitions, est particulièrement prenante. le lecteur espère que les habitants vont protester, réagir au lieu de laisser faire passivement. Les oiseaux disparaissent à leur tour, puis certains métiers, les romans disparaissent, perspective angoissante s'il en est, et d'autres privations sont même plus étranges encore. La narratrice étant écrivain nous offre un roman dans le roman, sur le thème de la disparition, bien sûr, c'est ce qu'elle connaît. le danger que court son ami R, l'éditeur, la fait passer dans le camp discret des rebelles…
Tout dans ce livre m'a enchantée et je ne peux que souhaiter que vous puissiez le découvrir un jour aussi.
Lien : http://lettres-expres.over-b..
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