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Critique de mozzz


Je suis tombée par hasard sur le musée du silence du même auteur....Et je ne pouvais pas rester sans en lire un autre: et j'ai opté pour celui ci.
On retrouve cette ambiance feutrée, ce calme et cette profondeur...
On retrouve aussi le thème magnifique de la mémoire.
Yoko Ogawa montre le paradoxe de la mémoire: sa fugacité, sa volatilité et sa permanence.
Comme dans le musée du silence deux ou même trois générations s'évertuent à préserver la mémoire, une certaine mémoire. Et pour ce faire il va falloir que les personnages entrent en communion dans le présent pour mieux préserver voire éclaircir le passé.

Les mathématiques sont la seule planche de salut du professeur, son refuge, son repère. La femme de ménage et son fils vont entrer doucement dans ce monde de chiffres et en même temps vont tenter d'intégrer le professeur dans le monde présent, celui de la réalité du temps qui passe, de la mouvance des heures, des minutes. Avec les notes épinglées sur sa veste le professeur essaie désespérément de ne pas perdre pieds dans cette fuite du temps, de garder le tempo de la réalité, mais toutes les 80 minutes le compteur se remet à zéro, et il faut tout recommencer.

Un beau roman, simple et profond.

Un roman où le temps n'a plus de prise sur la mémoire, où la mémoire est une entité venue d'ailleurs que les personnages vont tenter d'approcher, d'apprivoiser, simplement pour communiquer et qui paradoxalement va ainsi forger leurs propres souvenirs, leur propre mémoire.

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