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Critique de moertzombreur


Neko wo Dai te Zô to Oyogu
On trouve un échiquier en ouvrant ce livre, toutes les pièces sont en position, et en regard, on peut lire une petite comptine expliquant le mouvement de chaque pièce du jeu. "On a toujours envie de se justifier longuement pour donner un sens à son jeu. On ajoute soi-même des commentaires. C'est idiot. La bouche est bien quelque chose qu'on a en trop". Ce vide, ou son absence initiale, caractérise le petit joueur d'échec puisqu'il va naître avec les lèvres soudées, et apprendre qu'il n'est "pas amusant de revenir sur quelque chose d'irréparable". Une relation s'opère entre le vide et le trop plein, entre l'espace clos et son remplissement (l'éléphante prisonnière de sa cage, le corps du maître d'échec devenant de plus en plus obèse, la petitesse du joueur d'échec qui lui permet de tenir sous l'automate, et la petite fille enclose dans le mur de la chambre). Il n'est pas étonnant que ces trois là deviennent ses seuls amis : Indira l'éléphante, Miira la petite fille qui s'incarnera plus tard et le maître d'échec et son chat Pion. L'ouvrage s'articule de manière classique, en trois parties : l'enfance, la maturité et la vieillesse, même si ces trois
moments sont plus métaphoriques que représentatifs d'une réalité existentielle. Ceux-ci correspondent plutôt à la découverte, l'apprentissage, la rencontre décisive avec le Maître d'échec, puis viennent ensuite la pratique du jeu par le biais d'un automate (Little Alekhine) dans le Club du Fond des mers, pour se conclure ensuite dans une maison de retraite où d'anciens joueurs d'échecs ont la possibilité de trouver, nuit et jour un adversaire en la "personne" de l'automate qui est le petit joueur d'échec.
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