Citations sur Le petit joueur d'échecs (80)
- Son silence n'était pas une menace ni une manière de se montrer fort. C'était plutôt tout simplement pour s'effacer.
- Cela est en relation avec le fait d'être fort ou faible aux échecs ?
- Bien sûr que oui. Les échecs sont un jeu où chacun doit absolument déplacer une pièce. On ne peut pas passer son tour. Et même si ce n'est qu'un pion sur une seule case, les pièces bougent sur l'échiquier. Néanmoins, il faut pouvoir rester calme, on ne peut y arriver que si on est fort.
- Il était si fort que ça ? Je croyais que c'était simplement un vieux grand-père bavard.
- Mais pas du tout. C'était un joueur d'échecs remarquable, persuadé que l'on devait s'approcher au plus près de la vérité. C'est pourquoi il s'est débarrassé de son moi pour plonge dans l'océan des échecs.
Bâtir son propre style, exprimer sa vision de la vie, se vanter de ses propres capacités, se montrer sous son meilleur jour : tout cela est totalement inutile. Tout cela ne sert absolument à rien. L'univers est beaucoup plus vaste que soi-même. Si l'on se préoccupe de son petit soi insignifiant, on ne peut pas véritablement jouer aux échecs. Libéré de soi-même, en dépassant le sentiment de vouloir gagner, on voyage librement dans l'univers des échecs...Si l'on peut faire cela, c'est merveilleux, n'est-ce pas ?
Sur l’échiquier, apparaît tout du caractère de celui qui déplace les pièces…….. Sa philosophie, ses émotions, son éducation, sa morale, son ego, ses désirs, ses mémoires, son avenir, tout.
On ne peut rien dissimuler.
Les échecs sont un miroir qui donne une idée de ce qu’est l’homme...
C'est sûr qu'un contour c'est important. C'est pareil pour les meubles, si le cadre n'est pas solide, on ne peut rien faire.
À l'intérieur d'un échiquier, on peut voyager bien plus loin qu'en prenant l'avion....
- Si on fait le calcul, le nombre de transcriptions ( de parties d'échecs ) possible est de 10 puissances 123. Il y en a plus que le nombre de particules qui forment l'univers.
- C'est vrai ?
Apparemment surprise, Miira leva les yeux vers le ciel. Derrière la cime des arbres quelques étoiles étaient encore allumées.
- Alors, jouer aux échecs, c'est peut-être comme si on marchait en voyageant d'étoile en étoile, tu ne crois pas ?
Le hasard n'est jamais un allié. Même les rencontres pour lesquelles on pense avoir eu de la chance ne sont pas dues à un hasard tombé du ciel, mais à la propre force du joueur. Sur l'échiquier apparaît tout du caractère de celui qui déplace les pièces, dit le maître du ton docte de celui qui lit un serment. Sa philosophie, ses émotions, son éducation, sa morale, son ego, ses désirs, sa mémoire, son avenir, tout. On ne peut rien dissimuler. Les échecs sont un miroir qui donne une idée de ce qu'est l'homme.
Il ne faut jamais déplacer une pièce sans raison. Tu vois ? Il faut bien réfléchir. Sans renoncer, avec persévérance, et c'est à partir du moment où tu penses que rien ne va plus qu'il faut réfléchir encore plus et te décider. C'est cela l'important. Le hasard n'est jamais un allié. Arrêter de réfléchir c'est perdre.
"Grandir est un drame".
Cette phrase se grava profondément en lui. Ce fut une blessure inguérissable qui suppurait, en même temps qu'un filon au cœur de sa vie.
- Ne t’inquiète pas pour moi.
- Mais le travail d’une grand-mère, c’est justement de s’inquiéter.