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Critique de ASAI


Lire Yoko Ogawa est un bonheur singulier,
Lire des nouvelles demande une exigence bienveillante et patiente,
Lire Les Paupières, recueil de huit nouvelles, écrites par Yoko Ogawa, nécessite une veille toute particulière.
Huit nouvelles, inégales, chacun mettra ses petites étoiles pour les noter.
Pourquoi les avoir réunies ici ? Paupières, évidemment on va très vite se réfugier sur la nouvelle du hamster dont on a coupé les paupières, mais, je suppute qu'il s'agit d'une dérivation.
Les nouvelles se tricotent autour du thème de l'insomnie et du sommeil. Mais aussi de la survivance, donc de la mémoire et de l'oubli. Et là on touche au tragique.
Backstroke, la nouvelle, est particulièrement significative et elle renvoie forcément à la huitième nouvelle "les Jumeaux de l'avenue des Tilleuls". Rappelez-vous comme la petite soeur était si proche de son frère, comme le seront Heinz et Karl.
Et fermer les paupières, s'endormir, ne serait-ce pas oublier, or chaque nouvelle de Yoko Ogawa ici écrit afin qu'on n'oublie pas.
Ce n'est pas tant un livre sur le sommeil et les insomnies que sur la mémoire et l'oubli. Lorsque Yoko Ogawa insiste tant sur le camp en Europe, la nouvelle est extraordinaire, magnifique, elle évoque forcément l'histoire du Japon (c'est la nouvelle Backstroke, qui mène des allers et retours entre le passé lointain, un passé plus proche et un présent, d'une maitrise à se rouler par terre).
Fermer les paupières, Yoko Ogawa, nous écrit : surtout pas. Ne vous endormez pas. Tenez-vous éveillés !
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