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Critique de edwige31



Travaillant dans le milieu hospitalier, je suis assurément touchée par ces deux nouvelles de Yoko Ogawa : elle y traite des sujets difficiles comme la mort, la fin de vie, la vieillesse, la solitude.
Dans la première nouvelle, une jeune femme est confrontée à la maladie grave et subite de son jeune frère. Il est hospitalisé durant de longs mois, et sa soeur l'accompagnera dans sa dramatique évolution, dans une chambre dépourvue de toute humanité. La jeune femme trouvera un peu de réconfort auprès d'un jeune médecin pour pouvoir affronter l'inéluctable. Ce tête à tête oppressant est en même temps, un moment de grâce intime et poignant. Ces derniers moments passés ensemble, où les émotions ne sont pas exprimées par la parole mais par de menues attentions, sont d'une justesse bouleversantes. L'évolution et les conséquences de la maladie sont parfois décrites très crument mais les sentiments et les émotions sont discrets, tout en retenu. Un vrai bijou.
Dans la seconde nouvelle, une jeune femme est amenée à placer en institution sa grand-mère, totalement dépendante. Très bouleversée et perturbée par cette décision, elle plonge peu à peu dans un monde entre le réel et l'irréel. J'ai eu beaucoup plus de mal à accrocher à ce récit bien trop fantastique pour moi : son questionnement métaphysique du personnage principal sur la perte et la mort est bien trop abstrait, trop imagé pour ma compréhension.
Yoko Ogawa a un style bien particulier, mêlant subtilité et réalisme, douceur et cruauté. Ces deux nouvelles sont originales et traitent de sujets complexes avec délicatesse et justesse. Avec pudeur, l'auteur sait évoquer les émotions et les ressentis les plus intimes.
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