Qu'on ne dise plus que les mangas en général, et les yaoïs en particulier, ne traitent que de sujets futiles.
Comme son résumé l'indique,
Love whispers, even in the rusted night traite donc de la violence conjugale, et n'hésite pas à nous parler de ce sujet sans faire de détour.
Yumi a beau vouloir être le plus fort possible, il souffre des coups que lui porte son petit ami. le contraste est d'autant plus grand avec le retour dans sa vie de Mayama, son ancien camarade de lycée qu'il n'avait plus revu depuis des années.
Ce n'est jamais facile de parler de violences conjugales et Love whispers, avec ses 200 petites pages, y arrive en présentant des personnages très justes, dont les réactions sont vraiment crédibles.
J'ai apprécié que les personnages soient nuancés.
Yumi voit bien qu'il y a un problème dans son couple, mais son syndrome de Stockholm est très réaliste.
Kan est une ordure mais une ordure qui sait qu'il en est une. J'aurai aimé revenir un peu plus sur lui, histoire de comprendre ce qui a pu le faire basculer dans cette violence.
Le personnage de Mayama est plus compliqué à cerner, peut être un peu plus abstrait que les autres aussi. Disons qu'il est au moins un bon déclencheur pour que Yumi réussisse à s'extraire de la situation dans laquelle il se trouve.
Un format aussi court n'aide peut être pas à aborder une thématique aussi lourde. J'ai parfois eu l'impression qu'il manquait quelques clés de compréhension.
En revanche, les graphismes d'
Ogeretsu Tanaka apportent beaucoup au réalisme de cette oeuvre. Les personnages ne sont pas forcément beaux, au sens où on l'entend habituellement dans les yaoïs, mais ont une expressivité qui les rend bien plus crédibles.
Le dernier chapitre vire un peu au fan service mais après autant de tension et de sérieux, ça fait du bien de relâcher un peu la pression.
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