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Critique de bdelhausse


Je découvre ce duo d'auteurs via Platinum End, et je n'ai pas de possibilité de comparer avec leurs séries antérieures, ni de m'indigner des popages ou autres récupérations dont ils semblent faire usage.

Me voilà tout frais et vierge pour regarder Platinum End... donc !

Le pitch est effectivement alléchant, sur le papier, comme j'ai pu le lire dans d'autres critiques. Un ado suicidaire est sauvé par une ange (même si les anges n'ont pas de sexe en Occident, là, clairement l'ange est sexué).

Arrêtons-nous un peu sur Nasse, l'ange en question. Sa combinaison moulante montre aussi sûrement qu'elle suggère l'ensemble de sa plastique (adolescente), et quelques fioritures à mi-cuisse sont autant d'évocation de dentelles ajourées, rappelant les bas. Très sexy, donc. On sait à quel public on s'adresse.

En sauvant Mirai, Nasse dévole quelques-uns de ses plans. Progressivement. Elle n'est pas spécialement franche, transparente ni honnête. L'image occidentale que l'on peut se faire d'un ange en prend un sérieux coup dans l'aile (que Nasse a fort grandes une fois déployées). Et encore un peu plus quand Nasse explique à Mirai qu'il possède maintenant plusieurs pouvoirs (je vous passe les détails) qui lui permettraient de vivre "tranquillou" en volant, séduisant, prenant, jetant, etc. jusqu'à la fain de sa vie (que l'on devine immortelle, ou presque, à ce stade).

Un ange qui appelle au vol, à la coercition, au fait de se servir d'autrui, etc. Pas banal et surtout pas trop dans notre vision de l'ange.

Les auteurs en remettent une couche avec quelques planches très "sexe", mais finalement assez mal dessinées, et assez malvenues (car le côté aguicheur à bon marché est assez évident). Les auteurs cherchent un effet, et ils l'obtiennent, mais cela coupe un peu la dynamique du récit.

Nasse finit par avouer à Mirai qu'elle est là pour l'élever au rang de dieu. Là, j'ai décroché un peu, je l'avoue. Car je n'ai pas vu l'utilité d'un tel challenge. On dérape, à mon sens. On aurait pu, plus utilement, se contenter d'élever les suicidaires élus au rang de "héros", ou peu importe le vocable, et l'effet aurait été le même. Ce n'est pas mon éducation catholique (rejetée depuis longtemps) qui me pousse à être dubitatif, mais une certaine forme de cohérence.

Ah oui, j'avais oublié de dire que Mirai n'est pas seul... ils sont 13 élus suicidaires coachés par un ou une ange... et on devine que toutes et tous ne sont pas du même tonneau que Nasse.

Le reste du récit pose bien les bases du débat/combat philosophique qui va se dérouler: le bien et le mal... sont-ils les deux faces d'une même pièce? Et si on faisait finalement le mal en pensant faire le bien? Etc. Mirai lutte pour ne pas se laisser aller à la facilté.

J'ai été également assez dérouté par des problèmes de déroulement de l'intrigue. Certaines choses viennent vite (p.ex. le fait que Mirai découvre la vérité sur ses parents et s'arrange pour livrer les coupables à la Justice) et d'autres (qui me semblent secondaires) traînent en longueur. La dynamique s'en ressent.

Au final, une intrigue intéressante qui laisse entrevoir de nombreux développements possibles. A suivre, donc.
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