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Critique de Mamy_Poppins


Déluges est le sixième tome des enquêtes de Fredrika Bergman, une série entamée en 2011 avec Les enfants de cendres. Même si chaque tome parle d'enquêtes indépendantes les unes des autres, il est impératif de lire chaque livre dans l'ordre de parution, afin de mieux comprendre et apprécier. En effet, les personnages récurrents évoluent et leur situation change à mesure des tomes. de plus, l'autrice fait régulièrement allusion à des événements passés.

Dans Déluges, on retrouve Fredrika Bergman et Alex Recht, confrontés cette fois à des morts qui s'entassent, sans comprendre comment elles peuvent s'articuler entre elles. Les ramifications sont nombreuses et, encombrés de leurs soucis personnels, l'un comme l'autre peinent à avancer dans leur enquête.

L'un des aspects que j'apprécie le plus dans les polars de Kristina Ohlsson, c'est la complète normalité de ses flics. Ni super héros, ni devins à l'intuition sans faille, ils tranchent avec la norme de ces enquêteurs alcooliques et/ou dépressifs, hantés par un sombre passé, que l'on trouve un peu trop à mon goût ces dernières années. le duo est assez réaliste, avec ses angoisses, ses problèmes de la vie quotidienne qui viennent parasiter l'avancée de l'affaire. L'autrice n'hésite pas à les décrire avec les pensées qui vagabondent pendant un interrogatoire crucial ou avec des désirs sexuels inappropriés. Cela les rend à la fois crédibles et attachants. Difficile de ne pas ressentir d'empathie avec Fredrika à mesure que l'on avance dans ce tome !

J'aime aussi beaucoup la peinture de la vie et de la société suédoise, avec ses traditions et ses habitudes, un dépaysement très agréable. Par petites touches éparses, Kristina Ohlsson dépeint son pays, avec suffisamment d'explications pour que le lecteur étranger puisse s'y retrouver (sans pour autant que ses romans se transforment en vitrine d'office du tourisme).

L'écriture est travaillée à l'origine et la traduction est très soignée (ce qui n'est pas toujours le cas et qui peut gâcher une lecture !), très plaisante à lire. Elle permet une immersion complète dont on a du mal à s'arracher avant la dernière page.

Kristina Ohlsson prouve une nouvelle fois que le polar psychologique en général, et scandinave en particulier, n'a rien à envier à la littérature dite blanche.
Lien : http://www.phenixweb.info/De..
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