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Critique de Gilab


Gilab
05 février 2024
Sofi Oksanen nous fait comprendre concrètement la différence de mentalité qui existe entre les Occidentaux et la majorité des Russes et principalement sur la place des femmes dans la société et ce n'est guère rassurant. Elle nous rappelle que chaque drame a ses symboles à travers l'image pour marquer l'opinion comme la guerre au Vietnam avec la petite fille brûlée par le napalm ou plus récemment l'enfant noyé en Méditerranée mais quel média pourra prendre la responsabilité de présenter la vidéo d'un viol : aucun alors que de nombreux soldats russes ont filmé leurs crimes. Nous n'osons même pas imaginer ce que les victimes ont enduré, celles ci comme toutes les autres à travers les époques et les continents. Pour celles qui n'ont pas perdu la vie, témoigner reste un exercice impossible et permet la perpétuation de ces horreurs surtout quand toute une société les approuve. On comprend aussi pourquoi beaucoup d'Ukrainiens sont restés dans les territoires conquis par les Russes craignant de devoir franchir des barrages. Pour ceux qui ne connaissent pas cette auteure je recommande « Purge » et « Quand les colombes disparurent » deux romans hors normes qui laissent des traces auprès des lecteurs.
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