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Critique de LadyDoubleH


Ce roman est le premier d'Audur Ada Olafsdottir, mais son quatrième traduit en français. C'est avec Rosa Candida que la France l'a découverte en 2010, son troisième roman, un immense succès. le hasard d'une soirée organisée à la librairie près de chez moi avec cette auteure islandaise m'a finalement permis de débuter dans son oeuvre d'une manière « chronologique », si l'on peut dire, avec ce titre-ci.

J'ai pris énormément de plaisir à cette lecture. Une plume libre, inventive, doucement sauvage, presque éthérée. Une histoire comme une fable, sans jugements. On aimerait que les personnages autour d' Ágústína soient plus étoffés, et la fin très ouverte peut laisser un arrière-goût de frustration, mais cela n'enlève que peu au plaisir indubitable de lecture, cette poésie de la vie quotidienne qui touche au merveilleux. Dans ce livre il y a de l'espoir, de l'amour inattendu, jamais de complaisance. Tout est possible, sans colère ni revanche. Des personnages accueillants, ouverts, émerveillés. Ce roman est comme l'esquisse des livres à venir et m'a donné l'envie, plutôt jubilatoire, de découvrir ses autres romans !

J'ai donc eu la chance de participer à un débat-rencontre, organisé le 14 octobre dernier par la librairie Dédicaces, à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine (92). Audur Ava Olafsdottir (à gauche, avec le micro) parle français avec un accent des plus charmants, elle a beaucoup d'humour et raconte admirablement ses romans. Déjà que j'avais aimé son livre, j'ai été impressionnée et durablement conquise.

Elle estime que son texte est terminé lorsqu'elle a l'impression qu'il a été écrit par quelqu'un d'autre. Pour devenir un écrivain en Islande, il faut passer par la nature ; elle fait partie d'eux. Dans ses romans, il y a toujours un personnage bancal. Un défaut physique, qui apporte comme une grandeur d'âme, une ouverture. Opposer l'idée de la vie en tant qu'inattendue, chaotique, à un agrégat comme un roman, qui est construit, organisé, début, fin, sens. Dans le cerveau, l'imagination et la mémoire sont au même endroit : lorsqu'on se souvient, on est dans l'imagination. Dans le rouge vif de la Rhubarbe, l'éveil à la féminité est symbolisé par le désir de partir, de voir ailleurs, comme un instinct migrateur. En Islande, la nature est sauvage, capricieuse, violente, imprévisible. On ne sait jamais ce qui peut se passer. Un jour il fait +14°, le lendemain -10° avec tempête de neige (la Bretagne, en comparaison, c'est un climat tropical, nous a-t-elle expliqué dans un grand sourire). Les difficultés extérieures, les congères en hiver, le jour qui dure trois heures, l'adversité, sont tellement grandes, qu'il y a une vraie intensité des sentiments humains.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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