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Critique de horline


Une étonnante sérénité émane de Pastorale malgré les dernières pages tournées. On ressent comme un apaisement enveloppant, de ceux qui nimbent les êtres et les paysages de halos de lumière atemporelle. le temps paraît immuable et les choses intangibles alors que le roman se déroule sur vingt-quatre heures.
Même si on perçoit un changement de lumière au petit matin, le roman glisse sur les événements sans variation aucune. On progresse dans la lecture avec la sensation de lire un roman dépourvu d'intrigue. En décrivant la chaude journée d'été de trois générations réunies dans leurs fermes au bord d'un lac, Aki Ollikainen se tient à la surface des choses, là où scintillent les reflets. La brutalité s'invite dans le récit mais elle ne trouble guère les lieux, les êtres, les choses car c'est un coin où vie et mort s'entremêlent et se nourrissent de la banalité du quotidien.

La force de Pastorale réside certainement dans sa facilité à dévoiler très peu. Il ne délivre que des détails minuscules mais dont le déploiement frôle des vérités essentielles comme le sentiment du temps qui passe, des générations qui se succèdent et cette nature souveraine qui impose son rythme aux animaux et aux humains tout comme elle organise le dispositif du récit.
Sous la plume de Aki Ollikainen, elle revêt même des allures bibliques.
Court roman plein de tendresse et de cruauté mêlées.
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